Pékin n’exclut pas un premier décès sur son territoire La Chine mobilise son armée face à la grippe aviaire

La Chine a mobilisé ce week-end son armée afin de procéder à un abattage massif de volailles, décrété après l’annonce d’un quatrième foyer de grippe aviaire en à peine plus de deux semaines. Hier matin, le nombre des volailles abattues s’élevait à plus d’un million, a annoncé l’agence China News Service (CNS), qui cite un responsable provincial. « Plus de trois mille personnes participent aux opérations d’abattage », a précisé un responsable local. « La prochaine étape consiste à enterrer les volailles abattues », a-t-il ajouté. Les opérations devaient être achevées en soirée et, pour ce faire, la Police armée populaire, unité de l’Armée populaire de libération (ALP), a été déployée dans le comté de Heishan de la province de Liaoning (Nord-Est), où une nouvelle épizootie a été annoncée vendredi. Ce foyer est le quatrième à être détecté en à peine plus de deux semaines, après ceux de la Mongolie intérieure (Nord), de l’Anhui (Est) et du Hunan (Sud). Les militaires ont également reçu pour mission d’assurer l’isolement des zones contaminées, et la désinfection des personnes et des véhicules autorisés à les quitter, selon l’agence Chine nouvelle. Plus de trente postes de contrôle ont ainsi été implantés et une cinquantaine de tonnes de désinfectants ont déjà été utilisés, a précisé le journal Liaoning Daily dans son édition de dimanche. Face à une propagation que rien ne semble freiner, plusieurs villes et provinces de Chine ont renforcé les mesures de précaution. La province du Hunan (centre) a ordonné que l’élevage de volailles se fasse indépendamment de tout autre animal. Les poulets et canards côtoient souvent en Chine les porcs, par exemple, animaux dont la proximité avec l’homme fait craindre qu’ils puissent être les vecteurs d’une mutation du virus de la grippe aviaire en une souche humaine. « Les responsables de la province ont promis d’empêcher que l’épizootie ne se répande et de prévenir toute contamination humaine... », a déclaré à l’agence Zhou Liyuan, responsable provincial chargé de la lutte contre la grippe aviaire. À Pékin, les autorités ont menacé d’emprisonner ou de verbaliser toute personne qui refuserait d’obtempérer à un ordre de vaccination de ses animaux. Par ailleurs, les autorités ont annoncé hier ne pas pouvoir exclure que la grippe aviaire ait été à l’origine du décès d’une adolescente dans une province contaminée, qui constituerait, s’il était confirmé, le premier chez l’homme sur son territoire.