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Actualités - CHRONOLOGIE

Plus de 3 000 véhicules brûlés et pas moins de 800 arrestations Chirac demande le rétablissement de l’ordre après 10 nuits d’émeutes

Le président Jacques Chirac est sorti hier du silence qu’il observait depuis le début des émeutes il y a 11 jours en demandant le « rétablissement de la sécurité et de l’ordre public », tandis que son Premier ministre lançait « un appel solennel à la responsabilité de tous ». Le président de la République, qui s’exprimait devant la presse à l’issue d’un Conseil de sécurité intérieure tenu au lendemain de dégradations record, avec 1 300 véhicules brûlés dans la nuit de samedi à hier et plus de 310 arrestations, a également insisté sur le « respect de chacun, la justice et l’égalité des chances ». M. de Villepin a, de son côté, annoncé « un renforcement des forces de sécurité partout sur le territoire où cela est nécessaire » et une « accélération des procédures de justice » afin notamment de « faire en sorte que les individus interpellés puissent être déférés devant les tribunaux en comparution immédiate ». Trois blessés parmi les pompiers Sur le terrain, la tension était toujours à son comble. Hier, le début de soirée a été marqué par des incidents dans le quartier de la Grande-Borne à Grigny (Essonne), où des tirs de grenailles ont fait trois blessés parmi les policiers. Un photographe de l’AFP a également constaté des incidents dans la cité des Tarterêts de Corbeil-Essonnes (Essonne), une cinquantaine de jeunes masqués ayant notamment tenté de projeter un véhicule sur un car de CRS situé en contrebas d’une route. À Toulouse, des incidents se sont aussi produits au Mirail entre un groupe d’une trentaine de jeunes et des forces de police qui répondaient par des tirs de gaz lacrymogènes à des jets de projectiles divers. Le bilan des émeutes est allé crescendo depuis la mort le 27 octobre de deux jeunes de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), électrocutés alors qu’ils se croyaient poursuivis par la police. Les dégradations avaient atteint un pic dans la nuit de samedi à hier avec 1 295 véhicules incendiés dans toute la France, dont 554 en province et 349 arrestations. Depuis le début des troubles, un total de 3 500 véhicules ont été brûlés et 800 arrestations effectuées. Dans le centre de Paris, 32 véhicules particuliers avaient été incendiés et 30 personnes arrêtées la nuit dernière. Sur la centaine de personnes déférées devant la justice, a annoncé hier la chancellerie, une vingtaine ont été condamnées à de l’emprisonnement ferme en Île-de-France depuis le 27 octobre. Par ailleurs, les parents des deux adolescents morts électrocutés ont lancé samedi un appel au calme. « Nous appelons à l’apaisement et au retour au calme, à l’arrêt de toute violence et au sens civique de chacun, car la France ne mérite pas cela », affirment les parents de Zyed et Bouna, dont la mort a provoqué une série d’émeutes dans leur ville de Clichy-sous-Bois qui ont progressivement gagné le reste de la région parisienne, puis la province. « La communauté musulmane attend toujours des excuses officielles, surtout que chacun soit mis devant ses responsabilités et que justice soit faite », poursuivent-ils.
Le président Jacques Chirac est sorti hier du silence qu’il observait depuis le début des émeutes il y a 11 jours en demandant le « rétablissement de la sécurité et de l’ordre public », tandis que son Premier ministre lançait « un appel solennel à la responsabilité de tous ».
Le président de la République, qui s’exprimait devant la presse à l’issue d’un Conseil de...