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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef des FL s’est entretenu avec Ahdab, Atallah, Watt et l’ancien chef de l’État Geagea et Gemayel décident de « créer un espace de rencontre pour sortir de l’étape de transition »

C’est une série de rencontres symboliques qui se sont déroulées samedi au domicile du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, aux Cèdres, notamment au niveau du repositionnement sur l’échiquier politique que le parti tente d’amorcer actuellement. M. Geagea a ainsi reçu l’ancien président de la République, Amine Gemayel, en présence de leurs épouses respectives, la députée Sethrida Geagea et Mme Joyce Gemayel. Au terme d’un entretien à huis clos d’une heure, les deux hommes se sont mis d’accord sur « la nécessité de créer un espace de rencontre ouvert avec les différentes parties, à commencer par les chrétiens, pour mettre en place une vision commune des mécanismes permettant de sortir de la période de transition actuelle ». Les deux hommes ont précisé qu’ils mèneront, chacun de son côté, des concertations dans ce sens avec les différentes forces invitées à participer à cet espace de rencontre, « notamment avec le courant du général Michel Aoun » et d’autres parties. La nécessité de « tourner la page du passé avec tous ses conflits et ses conséquences » était également au cœur de l’entretien. Les deux hommes ont souligné que le Liban « ne saurait se maintenir trop longtemps dans cette étape de transition » et insisté sur la coordination entre le parti Kataëb et les FL. « Nous avons mis en place aujourd’hui ce qu’il convient de qualifier comme des mécanismes pratiques à notre entente théorique et de principe », a indiqué M. Geagea, précisant que le suivi doit se faire sur base de la coordination et de l’ouverture d’une nouvelle page orientée vers l’avenir. Interrogé au sujet du dernier communiqué des évêques maronites, le président Gemayel a rendu hommage aux positions du patriarche maronite, indiquant que le document insistait sur la nécessité de respecter la fonction de la présidence de la République et de s’en remettre à la Constitution. « Nous aussi nous avons cette obsession, après tout ce que la présidence a enduré. Il ne faut sous aucun prétexte faire chuter le président dans la rue, ce qui ne veut pas dire pour autant que le président Lahoud doit rester deux ans à la présidence. Le respect de la Constitution, cela veut dire que la Constitution est au service de la nation, et il ne faut pas, sous le slogan du respect de la Constitution, porter atteinte aux intérêts du Liban. Les Libanais ne sont pas capables d’attendre deux ans », a-t-il noté. Concernant les critères sur la base desquels devrait se faire le choix du prochain président, M. Gemayel a indiqué : « Le président doit représenter les rangs chrétiens, et posséder les capacités de contenir et de parrainer les différentes nuances et spécificités de la société libanaise. Ces critères s’appliquent au général Michel Aoun ainsi qu’à plusieurs autres personnalités appartenant à la communauté maronite. Mais il ne faudrait pas limiter ce choix à deux ou trois personnes. » Le chef des FL a par ailleurs reçu le député de Tripoli, Misbah Ahdab, qui a vu dans le retour de Samir Geagea « le début d’une nouvelle dynamique, qui constitue une entrée en matière pour un nouveau rééquilibrage dans la vie politique ». M. Ahdab a rendu hommage aux positions du leader des FL, qui « visent à édifier un nouveau Liban à partir de Taëf, et un État libanais moderne qu’il faut immuniser et dont il faut consolider l’indépendance ». Le député de Tripoli a estimé qu’il fallait régler la question de la présidence « au plus vite ». « Un grand changement s’est produit au Liban, et il faut remettre les choses dans le droit chemin. On ne peut pas avoir un gouvernement possédant une vision de changement et un président appartenant à la période révolue. Si l’on veut être réaliste, il est nécessaire de réévaluer la situation qui, comme nous le savons tous, est le fruit de pressions exercées sur les députés pour amender la Constitution. Les circonstances ont changé. Il faut sortir de la pagaille dans laquelle le Liban est toujours plongé. Il faut réfléchir sur les moyens de construire le pays et de régler la question sociale, ce qui nécessite un nouveau départ et une nouvelle gestion. D’où l’importance d’élire un nouveau président de la République », a indiqué M. Ahdab. Le chef des FL s’est en outre entretenu avec le secrétaire général de la Gauche démocratique, Élias Atallah, et avec l’ambassadeur de Grande-Bretagne, James Watt. En réponse à une question, ce dernier a indiqué qu’il n’était « pas sûr » s’il allait rendre visite au président Lahoud à l’occasion du 22 novembre. Sur un autre plan, Samir Geagea avait affirmé, dans une conférence de presse vendredi sur le dossier palestinien, que « ce qui protège les Palestiniens au Liban, c’est l’édification effective d’un véritable État libanais, et non une petite quantité d’armes ». Le chef des FL avait souligné que « tout dialogue entre l’État et les Palestiniens doit se faire par le biais de Taëf ».
C’est une série de rencontres symboliques qui se sont déroulées samedi au domicile du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, aux Cèdres, notamment au niveau du repositionnement sur l’échiquier politique que le parti tente d’amorcer actuellement.
M. Geagea a ainsi reçu l’ancien président de la République, Amine Gemayel, en présence de leurs épouses respectives, la députée...