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Actualités - CHRONOLOGIE

La sous-secrétaire d’État adjointe US est arrivée hier à Beyrouth Les réponses officielles aux questions d’Elisabeth Dibble toujours pas prêtes…

Les réponses officielles libanaises à la série de questions que posera aujourd’hui la sous-secrétaire d’État adjointe pour les Affaires du Moyen-Orient ne sont toujours pas prêtes. Elisabeth Dibble, arrivée hier soir à Beyrouth, rencontrera tour à tour Fouad Siniora, Faouzi Salloukh, Jihad Azour et Charles Rizk, et évoquera surtout la résolution 1636 de l’ONU, celle-là même qui avait rendu hommage au professionnalisme et à la crédibilité de Detlev Mehlis. D’autant qu’il n’y a toujours pas eu de réaction officielle à cette résolution antisyrienne (le Conseil des ministres ne s’est pas réuni depuis) ; seul le Premier ministre s’était exprimé à ce sujet, invitant Damas à un maximum de coopération. Sans oublier non plus que ce Conseil des ministres avait évité tout commentaire officiel à la suite de la publication du rapport de l’émissaire de Kofi Annan pour le suivi de l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen. Il y a eu juste des réactions individuelles, qui avaient fusé par-ci par-là, pour déplorer notamment les critiques du diplomate onusien concernant le Hezbollah, « qui garde ses armes en même temps qu’il est représenté au gouvernement ». Mais ce qui manquera surtout, ce sont les réponses des responsables sur le début d’un éventuel dialogue interne avec le Hezbollah auquel a appelé le gouvernement afin de tenter d’appliquer la deuxième et la troisième clause de la résolution, liées aux armes du parti de Dieu et aux camps de réfugiés au Liban. Signalons qu’Elisabeth Dibble est la première responsable étrangère à se rendre au Liban après la résolution 1636 et le rapport Roed-Larsen sur le suivi de la 1559. La visite était certes prévue depuis longtemps, puisque la diplomate américaine ouvrira le salon technologique « Made in America », mais c’est la deuxième fois en quatre mois que l’adjointe de Condoleezza Rice sera à Beyrouth. Il faut dire que la situation est particulièrement délicate, surtout après les très vives critiques adressées par Hassan Nasrallah à l’encontre du rapport Roed-Larsen. Le chef du Hezbollah avait estimé que les conclusions de ce document étaient génératrices de discorde, qu’elles constituaient le terreau idéal pour les incitations en tout genre, et les accusations de traîtrise réciproques entre le Liban et la Syrie, entre le Liban et les Palestiniens, et entre le gouvernement et la Résistance. Le secrétaire général du Hezb avait également fait état d’une « tutelle étrangère » sur le Liban, donnant notamment pour « preuves » l’appel au tracé des frontières entre le Liban et la Syrie, et à l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Il a en outre condamné la « partialité » de Terjé Roed-Larsen, qui s’était « contenté », en une seule phrase, d’évoquer les violations israéliennes de la souveraineté libanaise, alors qu’il s’était « étendu » sur des pages entières sur les armes du Hezbollah et celles des Palestiniens, ou sur le retrait des SR syriens… Des sources diplomatiques indiquent que le gouvernement appuie la plupart des critiques de Hassan Nasrallah, notamment celles concernant les armes du Hezb et leur objectif « indiscutable : la libération des terres occupées par Israël ». Elles rappellent que Fouad Siniora avait accepté d’attribuer un portefeuille ministériel à un membre du Hezbollah malgré les réticences internationales, basées sur cette incompatibilité entre la perpétuation des armes et la participation au gouvernement. Quoi qu’il en soit, et même si aucune date n’a encore été fixée pour le début du dialogue (la 1559 a été adoptée il y a près de 14 mois…), l’événement reste l’annonce par Hassan Nasrallah de sa disposition à débattre. Cela avait enchanté Terjé Roed-Larsen, qui ne s’en était pas caché le 3 novembre dernier au Canada. D’autre part, Elisabeth Dibble entend bien également évoquer la question des armes palestiniennes à l’aune, surtout, de deux réalités : le transfert illégal d’armes par la Syrie à travers sa frontière avec le Liban, confirmé par le rapport Roed-Larsen, ainsi que les ratés du dialogue libano-palestinien, toujours au point mort en raison, notamment, des divergences interpalestiniennes qui continuent d’empêcher la création d’une délégation commune chargée de dialoguer avec le gouvernement. Reste à savoir si la visite attendue demain mardi à Beyrouth du responsable palestinien chargé du dossier des camps de réfugiés, Abbas Zaki, pourra aider au nécessaire règlement de la question des armes hors des camps. Elisabeth Dibble se penchera enfin sur la question du plan de réformes que le gouvernement devrait soumettre lors de la conférence d’aide internationale au Liban, censée se tenir à Beyrouth avant la fin de l’année. Voilà pourquoi la diplomate US s’entretiendra avec Jihad Azour. Quant à sa discussion avec Charles Rizk, elle sera axée sur la reprise par Detlev Mehlis de son enquête. Khalil FLEYHANE
Les réponses officielles libanaises à la série de questions que posera aujourd’hui la sous-secrétaire d’État adjointe pour les Affaires du Moyen-Orient ne sont toujours pas prêtes. Elisabeth Dibble, arrivée hier soir à Beyrouth, rencontrera tour à tour Fouad Siniora, Faouzi Salloukh, Jihad Azour et Charles Rizk, et évoquera surtout la résolution 1636 de l’ONU, celle-là même qui...