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Actualités - CHRONOLOGIE

Les sorties de la semaine

kk Oliver Twist, de Roman Polanski Les aventures du jeune pickpocket ont été portées de nombreuses fois sur grand écran. On retient notamment la version de David Lean (1974) et la comédie musicale Oliver ! (1968) de Carol Reed. Que pouvait donc apporter de plus le cinéaste Roman Polanski en s’attaquant à son tour au célèbre roman de Charles Dickens ? Le réalisateur a choisi de privilégier le classicisme et la sobriété. Pas d’exagérations ni d’éléments perturbateurs pouvant rebuter les spectateurs. La mise en scène de Roman Polanski se veut extrêmement fluide et dépourvue de toute stylisation inutile. Les scènes se suivent tout en harmonie, laissant paraître une reconstitution absolument parfaite de l’Angleterre victorienne. Bien que cette volonté de rester très fidèle à l’œuvre de Dickens et de mettre en avant le traditionalisme puissent de temps à autre ennuyer le spectateur – faute d’audace – l’histoire elle-même, riche en thèmes, balance la tendance. Oliver Twist regroupe effectivement de nombreux sujets importants, tels que l’apprentissage de la vie, le parcours initiatique, le destin, mais aussi la peur, la misère, l’injustice et la tristesse. Ces sujets sont défendus avec brio par une troupe de comédiens à la hauteur. Le physique du jeune Barney Clark est tout à fait adéquat pour camper le rôle-titre et son interprétation honnête. Mais la palme revient incontestablement à Ben Kingsley, absolument surprenant et méconnaissable dans le rôle de Fagin. Acteurs de talent mais également acteurs de gueule, le casting d’Oliver Twist offre une palette d’hommes, de femmes et d’enfants au physique accrocheur. Un jeu respectable, un cinéaste qui s’efface derrière la caméra, une maîtrise formelle, de beaux décors, un classicisme volontaire… que de qualités pouvant également se lire comme des défauts. Ce côté lisse et propret empêche effectivement l’émotion de naître. Et si le public ne peut que saluer le talent indéniable de Roman Polanski, il regrette de ne pas avoir senti son cœur suffisamment vibrer. Espace, Freeway, Circuit Empire-sauf Sofil k The Legend of Zorro, de Martin Campbell Le titre nous met d’emblée sur la piste. Oui, il s’agit de la suite du Masque de Zorro. Sept ans après, on reprend les mêmes et on recommence. Le cinéaste Martin Campbell et les acteurs Antonio Banderas et Catherine Zeta-Jones sont effectivement au rendez-vous. Et ce deuxième volet ne faillit pas à la règle. Il déçoit, ennuie et irrite. Certes, l’histoire ainsi que les personnages évoluent puisque le justicier et sa femme sont désormais mariés et parents d’un petit garçon. Mais Zorro, c’est avant l’homme masqué, le roi de la pirouette et du fouet. Et pour permettre de tels exploits encore faut-il que le récit suive. C’est ce que tente de faire le cinéaste en intégrant pêle-mêle le divorce du couple, une touche d’ésotérisme et un aristocrate français à la fois terroriste et membre d’une secte. Bref de l’invraisemblance et du ridicule à outrance. Le public ne rigolera pas toujours pour les bonnes raisons. Si quelques scènes font effectivement sourire et quelques blagounettes font mouche, certaines cascades sont dignes des meilleurs blagues (la scène où Zorro atterrit avec son cheval sur un train en marche). Dommage, le film était pourtant bien parti et offrait des scènes d’actions grandioses servis par des duels à l’épée et des cascades spectaculaires. Le cinéaste n’a malheureusement pas su s’arrêter à temps. The Legend of Zorro baigne effectivement dans les superlatifs : trop de cascades, de galipettes, de longueurs et de dialogues mielleux. Espace, Kaslik, Circuit Empire-sauf Sofil k k Flightplan, de Robert Schwentke Inspiré volontairement ou involontairement de The Lady Vanishes d’Alfred Hitchcock, le point de départ du long-métrage de Robert Schwentke est la disparition d’un personnage dans un lieu pourtant clos où personne ne peut ni entrer ni sortir. Chez le maître du suspense, ce lieu était un train, ici, c’est un avion. Jodie Foster campe le rôle d’une mère qui perd sa fille pendant un vol Berlin-New York alors qu’aucun passager ne confirme avoir vu l’enfant rentrer à bord. Hallucination, folie, panique, suspense et tension, voilà précisément ce qu’offre d’entrée l’intrigue. Une intrigue qui a le mérite d’attirer l’attention et la curiosité des spectateurs malgré les énormes incohérences scénaristiques. Merci donc au rythme soutenu du film, au sens de l’atmosphère et surtout à l’excellente interprétation de Jodie Foster. Peu d’actrices sont effectivement capables de laisser transparaître à la fois la peur, l’incompréhension, la colère, la tristesse et la paranoïa. Concorde, Abraj, Zouk l The Man, de Les Mayfield Samuel L. Jackson semble s’être perdu le temps d’un film en acceptant de jouer dans The Man. Cette comédie américaine se présente comme un « buddy movie ». L’idée étant de rassembler deux personnages que tout oppose (aussi bien physiquement que mentalement). Dans le rôle du gros dur, asocial et agressif Samuel L. Jackson et dans le rôle du gringalet, beau et simplet Eugene Levy. Sans surprises, les acteurs nous donnent une variation de leur meilleur personnage. Le premier nous refait son numéro (en moins bien) de Pupl Fiction et le deuxième reprend son personnage d’American Pie (Jim’s father). Nous voilà donc partis dans un film sans ambition aucune. Un film servi par des personnages caricaturaux, par une intrigue rachitique et des blagues scato. Bref la grande classe. Concorde, Abraj, Zouk Sorties prévues pour le jeudi 10/11 (sous réserves) : – Broken Flowers, de Jim Jarmush, avec Bill Murray, Julie Delpy, Jeffrey Wright, Sharone Stone, Jessica Lange et Tilda Swinton – Wallace and Gromit : The Curse of the Were-Rabbit, de Nick Park et Steve Box.
kk Oliver Twist,
de Roman Polanski

Les aventures du jeune pickpocket ont été portées de nombreuses fois sur grand écran. On retient notamment la version de David Lean (1974) et la comédie musicale Oliver ! (1968) de Carol Reed. Que pouvait donc apporter de plus le cinéaste Roman Polanski en s’attaquant à son tour au célèbre roman de Charles Dickens ?
Le réalisateur a...