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Actualités - CHRONOLOGIE

CIMAISES Braque et Laurens dialoguent au Musée des beaux-arts de Lyon

Le peintre Georges Braque et le sculpteur Henri Laurens se sont rencontrés en 1911 et n’ont cessé de s’inspirer l’un l’autre. Une exposition au Musée des beaux-arts de Lyon retrace le dialogue entretenu par ces deux artistes tout au long de leur vie. Alors que les relations entre Matisse et Picasso relevaient plutôt de la compétition, Georges Braque (1882-1963) et Henri Laurens (1885-1954) étaient unis par des liens d’amitié et travaillaient en complémentarité. Les 140 œuvres de l’exposition, qui s’inscrit dans la série des manifestations « hors-les-murs » initiée en 1997 par le Centre Pompidou, témoignent de cette proximité dans les thèmes, les formes, les couleurs et surtout les évolutions. La présentation chronologique, au travers de six sections, montre ainsi comment les deux hommes ont traversé côte à côte les grandes périodes artistiques de la première moitié du XXe siècle. Après des débuts fauves, Braque se tourne vite vers le cubisme. En 1912, il s’intéresse à la technique du papier-collé et inaugure l’utilisation de papier-peint imitant le bois. Laurens, qui l’a rencontré un an plus tôt car leurs compagnes sont amies, a ensuite l’idée d’utiliser du carton ondulé. Tous deux intègrent ces éléments dans des œuvres géométriques souvent consacrées à des natures mortes (compotier de raisins, guitare...). Symétrie Pendant la Première Guerre mondiale, Laurens prend le relais de son aîné et applique le principe du papier-collé à la sculpture en combinant différents matériaux. Il crée des Têtes dont le visage est décomposé en triangles, rectangles et arêtes. L’exposition consacre une très belle galerie à ces constructions extrêmement fragiles. Dans les années 20, à l’instar d’autres artistes français, Braque et Laurens amorcent un retour aux figures classiques avec des figures féminines moins géométriques. La scénographie de la salle consacrée à cette période – avec des murs ondulés qui se font face – reflète la symétrie entre les deux hommes. Dans les années 30, l’imaginaire surréaliste les influence et les deux artistes s’intéressent à la vie des formes. Tandis que Laurens se penche sur l’élément marin et végétal, Braque peint une Grande nature morte brune, avec des arrondis plus proches de Miró que du cubisme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils illustrent de concert l’austérité et le repli. Braque choisit des couleurs éteintes et Laurens sculpte L’Adieu, une femme recroquevillée sur elle-même, comme abrutie par le chagrin. Les œuvres ultimes sont plus éloignées, chacun se recentrant sur un thème de prédilection : le corps féminin pour Laurens, l’atelier de l’artiste pour Braque. Jusqu’au 30 janvier.

Le peintre Georges Braque et le sculpteur Henri Laurens se sont rencontrés en 1911 et n’ont cessé de s’inspirer l’un l’autre. Une exposition au Musée des beaux-arts de Lyon retrace le dialogue entretenu par ces deux artistes tout au long de leur vie.
Alors que les relations entre Matisse et Picasso relevaient plutôt de la compétition, Georges Braque (1882-1963) et Henri Laurens...