Alvaro Recoba, le remplaçant de luxe de l’Inter

L’attaquant Alvaro Recoba reste un remplaçant de luxe malgré les espoirs placés dans le talentueux Uruguayen de 29 ans qui faisait figure de « sauveur » à son arrivée à l’Inter Milan (1re div. italienne de football), en août 1997. Après un court prêt à Venise (janvier à juin 1999), alors en série A, le « Chino » n’a jamais réussi à gagner ses galons de titulaire, restant souvent dans l’ombre d’attaquants de pointe comme le Brésilien Ronaldo, l’Italien Christian Vieri ou l’Argentin Hernan Crespo qui lui ont souvent été préférés par ses entraîneurs successifs. Recoba a joué de malchance : outre les ennuis physiques qui ont ponctué sa carrière, il a écopé d’un an de suspension dans le cadre de l’affaire des faux passeports en 2001. Cette saison, Recoba a été titularisé six fois et est rentré à deux reprises en cours de match, mais il n’a inscrit qu’un seul but en 494 minutes de jeu, un ratio peu en rapport avec ses qualités de buteur. Il faut dire qu’à son arrivée à Milan en 1997, il marque deux buts dès sa première apparition et en inscrit 15 en 19 matches. Contrairement à beaucoup de ses pairs, qui rechignent à s’asseoir sur le banc des remplaçants, Recoba n’a jamais manifesté le moindre signe de mauvaise humeur, se pliant toujours aux choix de ses entraîneurs. Recoba conserve pourtant intactes certaines qualités de deuxième pointe, caractérisées par des débordements sur l’aile gauche, des crochets courts et des appels de balle en profondeur. En dépit d’un gabarit moyen (1,7 m, 76 kg), Recoba, vif, remarquable passeur, n’a pas son pareil pour créer des brèches dans les défenses les plus solides. Sa patte gauche sur coups francs, depuis n’importe quel angle, constitue un danger permanent pour les gardiens. Mardi contre Porto, Recoba n’est pas sûr de débuter le match, mais sa présence, même sur le banc, reste un gage de sécurité pour son entraîneur Roberto Mancini qui sait qu’il pourrait faire basculer le match à tout moment.