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Voile Skippers et sponsors lancent l’après-Vendée Globe

La Transat Jacques Vabre, qui partira ce week-end du Havre pour rejoindre Salvador de Bahia, ouvre pour les marins comme pour leurs sponsors une période de transition après le récent Vendée Globe. Trente-cinq duos sont engagés dans cette Route du Café, épreuve majeure de l’année, qui les conduira au Brésil après deux semaines d’empoignade dans la Manche, de poker tactique le long des côtes africaines et de surfs dans les alizés. Mais les skippers des monocoques de 60 pieds (18,28 m), l’une des quatre catégories engagées, ont déjà l’esprit tourné vers le prochain tour du monde en solitaire, « Everest de la voile » disputé tous les quatre ans. « Plus je gagnerai en autonomie, meilleur je serai en 2008 », explique Jean-Pierre Dick, qui tentera de limiter le recours au « routage » extérieur, autorisé dans cette transatlantique en double mais interdit pendant le Vendée Globe. Yann Eliès, redoutable sur les petits bateaux de la classe Figaro, cherche de son côté à parfaire sa connaissance du large en s’alliant au Suisso-Bigouden Bernard Stamm, qu’il espère affronter dans trois ans aux Sables-d’Olonne. Cette préparation sportive au long cours se heurte cependant, même pour les meilleurs marins, au retrait de certains partenaires financiers après l’apogée médiatico-sportive du Vendée Globe. Arrivé deuxième, rendu célèbre par son humour et sa ténacité, Jean Le Cam avait permis à Bonduelle d’engranger 50 millions d’euros de retombées, selon l’entreprise nordiste, mais doit trouver un nouveau sponsor pour 2006. « Nous avons plusieurs contacts, mais rien n’est encore signé. On va tout faire pour finir l’aventure par une victoire », confie le skipper breton, à la tête d’une équipe de quatre personnes. Cette incertitude économique a incité l’Imoca, association des monocoques de 60 pieds, à lancer en octobre la Route du Thé, qui reliera Londres à Shanghai en 2006, et la Barcelona World Race, tour du monde en double prévu fin 2007. « Aller en Chine ouvre aux sponsors de nouveaux marchés. Et partir de Londres ou de Barcelone permet de toucher d’autres publics que les Français », explique Luc Talbourdet, président de l’Imoca. Sceptiques devant la multiplication des épreuves, certains skippers insistent toutefois sur l’alchimie complexe, loin de toute logique financière, qui transforme une course en mythe. « Même la plus belle des régates doit sortir du seul cadre sportif », reconnaît Luc Talbourdet. « C’est avant tout une histoire de marins, d’hommes qui s’aventurent dans des territoires inconnus et reviennent nous le raconter. »

La Transat Jacques Vabre, qui partira ce week-end du Havre pour rejoindre Salvador de Bahia, ouvre pour les marins comme pour leurs sponsors une période de transition après le récent Vendée Globe.
Trente-cinq duos sont engagés dans cette Route du Café, épreuve majeure de l’année, qui les conduira au Brésil après deux semaines d’empoignade dans la Manche, de poker tactique le long...