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PANDÉMIE - Fausses idées sur la propagation des virus et les moyens de leur transmission à l’homme Les dix vérités sur l’influenza

Les fausses idées concernant la grippe aviaire et les moyens de sa transmission à l’homme continuent à faire leur chemin au sein des populations. Pour dissiper toute confusion, l’Organisation mondiale de la santé a publié les dix vérités sur la pandémie de l’influenza. 1 - Une pandémie de l’influenza est différente de la grippe aviaire La grippe aviaire fait partie d’une large variété de virus de l’influenza qui affectent principalement les oiseaux. Dans de rares occasions, ces virus aviaires peuvent infecter d’autres espèces, y compris les porcs et les êtres humains. La grande majorité des virus de la grippe aviaire n’affecte pas les humains. Une pandémie de l’influenza aura lieu lorsqu’un nouveau sous-type, qui n’avait pas circulé auparavant parmi les hommes, émerge. Par conséquent, le virus aviaire H5N1 est une souche à potentiel pandémique, puisqu’il peut s’adapter à une souche contagieuse parmi les hommes. Lorsque cette adaptation survient, le virus ne sera plus spécifique aux oiseaux. On parlera alors d’un virus humain de l’influenza. Les pandémies de l’influenza sont causées par de nouveaux virus qui se sont adaptés aux hommes. 2 - Les pandémies de l’influenza sont des événements récurrents Une pandémie de l’influenza est un événement rare, mais récurrent. Trois pandémies sont survenues au siècle dernier : la grippe espagnole en 1918, la grippe asiatique en 1957 et la grippe de Hong Kong en 1968. La pandémie de 1918 a tué entre 40 et 50 millions de personnes dans le monde. Cette exceptionnelle pandémie est considérée comme l’une des maladies les plus mortelles dans l’histoire de l’humanité. Les pandémies qui ont suivi étaient moins sévères, avec une mortalité estimée à deux millions en 1957 et à un million en 1968. Une pandémie survient lorsqu’un nouveau virus de l’influenza émerge et commence à se propager aussi facilement qu’une grippe normale, c’est-à-dire par éternuement et par toux. Ce virus étant nouveau, le système immunitaire de l’homme n’a pas de défenses préexistantes contre lui. C’est la raison pour laquelle il semble que les personnes qui contractent le virus souffrent d’une maladie plus sérieuse que la maladie causée par une grippe normale. 3 - Le monde peut ne pas être à la veille d’une nouvelle pandémie Les experts de la santé surveillent la nouvelle souche (H5N1) du virus de l’influenza aviaire depuis près de huit ans. C’est en 1997 que cette souche a infecté pour la première fois des hommes à Hong Kong. Dix-huit cas ont été diagnostiqués et six décès répertoriés. Depuis la deuxième moitié de 2003, le virus a enregistré le plus grand nombre de cas parmi les volailles. En décembre 2003, des infections d’hommes exposés à des volailles contaminées par le H5N1 ont également été diagnostiquées. Depuis, plus de cent cas humains ont été scientifiquement confirmés dans quatre pays asiatiques : Cambodge, Indonésie, Thaïlande et Vitnam. Plus de la moitié est décédée. La majorité des cas sont survenus chez des enfants initialement en bonne santé et chez de jeunes adultes. Heureusement, le virus ne passe pas facilement des oiseaux à l’homme, comme il ne se propage pas facilement ni d’une façon soutenue parmi les hommes. Si le H5N1 évolue en une forme aussi contagieuse que la grippe normale, une pandémie pourrait se déclencher. 4 -Tous les pays seront affectés Lorsqu’un virus complètement contagieux émergera, sa propagation planétaire sera inévitable. Les pays pourront, en prenant des mesures, comme la fermeture des frontières et les restrictions des voyages, retarder l’arrivée du virus, mais ne pourront pas toutefois l’arrêter. Les pandémies du siècle dernier ont envahi la planète en l’espace de six à neuf mois, même lorsque la majorité des voyages internationaux se faisaient en bateau. Vu la vitesse et le volume des voyages aériens internationaux, le virus pourra se propager à une plus grande vitesse, atteignant l’ensemble des continents en moins que trois mois. 5 - La maladie surviendra à une large échelle Puisque la majorité des personnes n’auront pas une immunité contre le virus pandémique, on s’attend à des taux d’infections et de maladies plus élevés que les taux observés durant les épidémies saisonnières ou de grippe normale. Selon les projections actuelles de la nouvelle pandémie, une grande partie de la population mondiale nécessitera des soins médicaux. Rares sont les pays qui ont les équipes, les facilités, les équipements et les lits hospitaliers nécessaires pour faire face aux grands nombres de personnes qui tomberont subitement malades. 6 - Les traitements médicaux seront insuffisants Au début de la pandémie et pour plusieurs mois durant, les approvisionnements en vaccins et en antiviraux – les deux interventions les plus importantes pour réduire les maladies et les décès durant une pandémie – seront insuffisants dans tous les pays. Les faibles approvisionnements en vaccins sont une source de souci, puisque les vaccins sont considérés comme la première ligne de défense pour protéger les populations. Si les tendances actuelles se poursuivent, plusieurs pays en voie de développement n’auront pas accès aux vaccins tout au long de la pandémie. 7 - Un grand nombre de décès auront lieu Historiquement, le nombre de décès durant une pandémie a considérablement varié. Les taux de décès sont largement déterminés grâce à quatre facteurs : le nombre de personnes qui seront affectées, la virulence du virus, les caractéristiques sous-jacentes, la vulnérabilité des populations affectées et l’efficacité des mesures préventives. Des prédictions exactes sur la mortalité ne peuvent être faites avant l’émergence de la pandémie et sa propagation. Toutes les estimations concernant le nombre des décès demeurent des spéculations. L’OMS a fait des estimations relativement prudentes – entre 2 et 7,4 millions de morts – d’autant qu’elles donnent un ciblage utile et plausible. Ces estimations sont basées sur la pandémie relativement peu sévère de 1957. Les estimations basées sur un virus plus virulent, comme celui observé en 1918, ont été faites et sont plus élevées. Toutefois, la pandémie de 1918 était considérée comme exceptionnelle. 8 - Les interruptions économiques et sociales seront importantes On s’attend à de taux importants de maladies et à l’absentéisme des employés, ce qui aura pour effet de conduire à des interruptions économiques et sociales. Les pandémies précédentes se sont propagées en deux, et parfois en trois, vagues. Toutes les parties du monde ou d’un même pays ne seront pas sévèrement affectées en même temps. Les interruptions sociales et économiques pourront ainsi être temporaires, mais peuvent s’amplifier en raison des systèmes de commerce corrélés et interdépendants. Les interruptions sociales peuvent être plus importantes lorsque l’absentéisme affectera des services aussi essentiels que l’énergie, le transport et les communications. 9 - Chaque pays doit être préparé L’OMS a publié une série de recommandations d’actions stratégiques pour répondre à la menace de la pandémie de l’influenza. Les actions sont conçues pour assurer de différents niveaux de défense en fonction de la complexité de la situation. Les actions recommandées pour la phase actuelle de l’alerte à la pandémie sont différentes des actions prévues pour les phases d’émergence et de déclaration de la pandémie et, ultérieurement, lors de sa propagation internationale. 10 - L’OMS avertira le monde lorsque la menace de la pandémie augmentera L’OMS travaille étroitement avec les ministères de la Santé et plusieurs organisations de santé publique pour aider les pays à surveiller la circulation des souches de l’influenza. Un système de surveillance précis, susceptible de détecter les souches de l’influenza émergentes, est nécessaire pour une détection rapide du virus pandémique. Six phases distinctes ont été définies pour faciliter la préparation à la pandémie, des rôles spécifiques ont été définis aux gouvernements, à l’industrie et à l’OMS. La situation dans laquelle se trouve le monde aujourd’hui correspond à la phase 3 : un virus nouveau aux hommes cause des infections, mais ne se propage pas facilement d’une personne à une autre.

Les fausses idées concernant la grippe aviaire et les moyens de sa transmission à l’homme continuent à faire leur chemin au sein des populations. Pour dissiper toute confusion, l’Organisation mondiale de la santé a publié les dix vérités sur la pandémie de l’influenza.

1 - Une pandémie de l’influenza
est différente de la grippe aviaire
La grippe aviaire fait partie...