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Actualités - CHRONOLOGIE

GRIPPE AVIAIRE - L’Europe poursuit sa campagne de prévention contre la maladie Le risque de contamination est « négligeable aujourd’hui » pour l’homme, estiment les experts

Le risque lié à la grippe aviaire due au virus H5N1 est « négligeable » pour l’homme aujourd’hui, même s’il n’est pas « inutile de se préparer » à une éventuelle pandémie, ont expliqué hier deux experts français. « Cela n’est pas parce que vous aurez un airbag dans la voiture que vous aurez un accident », ont déclaré le Pr Jean-Paul Stahl, président de la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), et le Pr Michel Carré, du Collège des universitaires de maladies infectieuses et tropicales (CMIT), pour tenter de faire comprendre que la nécessité d’une mesure de prévention ne signifie pas pour autant que le danger est imminent. Le « risque potentiel » d’une pandémie « l’année prochaine, dans deux ans, dans dix ans » rend « parfaitement légitime de préparer un plan », ont-ils ajouté. Ainsi, les capitales européennes continuaient hier à annoncer de nouvelles mesures de précaution, soucieuses de prévenir toute propagation de la grippe aviaire. À l’instar d’autres pays ou régions, l’Irlande a interdit les expositions d’oiseaux et les marchés de volaille. En outre, un héron retrouvé mort la semaine dernière en Roumanie était effectivement porteur du virus H5N1, selon les résultats des tests réalisés par des experts britanniques. C’est la première fois que la présence de ce virus est confirmée en Roumanie en dehors du delta du Danube. D’autre part, les tests ordonnés sur plusieurs poulets, découverts jeudi dans le nord-est du pays dans un wagon à charbon en provenance de Sibérie, se sont révélés négatifs. Toutefois, la vaccination des volailles contre le virus H5N1 ne se justifie que dans les pays où la maladie existe sous forme endémique, en Asie du Sud-Est, et absolument pas en ce moment en Europe, ont rappelé des vétérinaires qui se voulaient rassurants face à la panique ambiante. Par ailleurs, les tests menés sur trois personnes de l’île française de La Réunion, qui présentaient des symptômes pouvant laisser suspecter une contamination par la grippe aviaire après un voyage en Thaïlande, sont tous négatifs, a indiqué le ministère thaïlandais de la Santé. La Chine a également assuré que la fillette décédée le 17 octobre, dans la province de Hunan, n’avait pas été victime de la grippe aviaire, mais qu’elle avait succombé à une pneumonie. Cependant, à Moscou, le ministère de l’Agriculture a fait état de nouveaux foyers de grippe aviaire dans trois régions déjà atteintes, sans préciser la souche du virus incriminé. Sur le front médical, les experts continuent à plancher dans l’urgence pour trouver un antidote. Le secrétaire américain à la Santé, Mike Leavitt, vient ainsi d’annoncer l’attribution d’un contrat de 62,5 millions de dollars au groupe pharmaceutique américain Chiron pour la création d’un vaccin efficace. De son côté, le groupe pharmaceutique suisse Roche va temporairement suspendre ses livraisons de l’antiviral Tamiflu dans le secteur privé aux États-Unis jusqu’à ce qu’il y ait des signes de grippe saisonnière. Cette suspension n’affecte pas les livraisons de Tamiflu au gouvernement américain pour constituer des stocks nécessaires pour faire face à une éventuelle pandémie de grippe aviaire. Enfin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmée de la possible arrivée de la forme la plus virulente de la grippe aviaire en Afrique et de ses conséquences sur le continent.
Le risque lié à la grippe aviaire due au virus H5N1 est « négligeable » pour l’homme aujourd’hui, même s’il n’est pas « inutile de se préparer » à une éventuelle pandémie, ont expliqué hier deux experts français. « Cela n’est pas parce que vous aurez un airbag dans la voiture que vous aurez un accident », ont déclaré le Pr Jean-Paul Stahl, président de la Société de...