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Actualités - OPINION

Un peu plus de... Sexe, drogue et rock and roll

La tendance en ce moment, c’est le rock! En matière de musique, de nouveaux artistes n’arrêtent pas de voir le jour. Rock anglais, américain, français… Il y en a pour tous les goûts. Il suffit de voir le succès des Franz Ferdinand ou des White Stripes pour réaliser que le rock n’est pas mort. L’année dernière, en juillet 2004, on avait célébré les 50 ans du rock, à dater de la chanson d’Elvis Presley, That’s All Right (mama). Bon, d’accord, le rock aujourd’hui, c’est plus Nirvana que les Forbans et leur pseudo rock à Billy, plus Evanescence, Red Hot Chili Pepper, The Rasmus ou Noir Désir que Billy Halley. Mais bon. Le rock, ce n’est plus une question de musique, c’est une «attitude»! La mode de cette année est très influencée par le rock. Et les icônes rock féminines n’arrêtent pas de faire la une des magazines. Marianne Faithfull ou Patti Smith, les vieilles de la vieille, ou les nouvelles, Peaches, Björk et j’en passe. Le rock c’est donc également féminin, même si, en argot, le mot rock and roll signifie tout de même «tirer un coup»! Bref, la présence des femmes dans le rock a été et demeure salutaire. Et pourtant… Quand les chanteurs de rock (et autre genre) avouent qu’ils se sont drogués ou qu’ils se droguent encore, on trouve ça «très cool». On aime la provoc’, le côté rock star. Finalement, c’est souvent: pas de rock sans drogues. On s’extasie sur ce mode de vie déluré, on l’encense dans la presse, et le milieu de la mode suit. La marque française de vêtements féminins Morgan a même demandé à la fille de Keith Richards (le plus rock des sexagénaires des Rolling Stones) d’être son égérie. Idem pour la petite-fille du King, mannequin pour Dior. La mode est rock, la mode est trash. Il suffit de voir quelques-unes des collections de Galliano pour comprendre le phénomène. Même la marque Gucci, jusqu’ici très BCBG, a poussé le bouchon très loin. Une de ses affiches a dû être censurée pour cause de vulgarité extrême. On y voyait une femme, adossée à un mur, la culotte bien basse, avec une « coupe en forme de G » (sic). C’était il y a deux – trois ans. À ce moment-là, on se pâmait devant tant d’insolence et on criait au génie de la provocation, de l’avant-gardisme… Malheureusement, tout ça n’est qu’hypocrisie. En 2005, ce même milieu, qui vante le trash, le sexe, la rock and roll attitude quoi, s’indigne face au Kate MossGate. Le milieu de la mode est en émoi! «Kate Moss se drogue!!!» Contrat après contrat, elle les perd presque tous : Burberry, Rimmel, Chanel, H&M, etc. L’hécatombe pour ce super-model. Sa vie professionnelle foutue en l’air pour 50000 pounds. C’est le prix qu’a demandé le malin qui l’a chopée en train de faire des rails de cocaïne et l’a photographiée avec son portable. Le problème n’est pas de statuer sur le fléau de la drogue. Oui, c’est mauvais, destructeur, fourbe et mortel. Le problème c’est que c’est le milieu de la mode, habitué aux mannequins qui carburent à la coke pour rester en forme et surtout pour rentrer dans une taille 32, qui incite presque quelques jeunes filles à l’anorexie pour satisfaire les besoins de maigreur des stylistes, ce milieu qui fait la fête tout le temps, qui conseille parfois à ses filles «d’escorter de riches hommes d’affaires» et fait l’apologie de la vie déjantée et extrême. C’est ce milieu-là qui condamne Kate Moss aujourd’hui. Il s’agissait de sa vie privée, Pete Doherty ou pas. On en a fait étalage, on a brisé une jeune femme déjà assez fragile, tout ça pour ça. Le seul qui avait le droit d’intervenir est son ancien compagnon, le père de sa fille. Point. Celui qui a une poutre dans l’œil… PAR MÉDÉA AZOURI HABIB
La tendance en ce moment, c’est le rock! En matière de musique, de nouveaux artistes n’arrêtent pas de voir le jour. Rock anglais, américain, français… Il y en a pour tous les goûts. Il suffit de voir le succès des Franz Ferdinand ou des White Stripes pour réaliser que le rock n’est pas mort. L’année dernière, en juillet 2004, on avait célébré les 50 ans du rock, à dater de...