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Un quatrième mort en Indonésie et un nouveau foyer découvert en Chine menace accrue de pandémie de grippe aviaire en Europe

L’annonce d’un quatrième mort en Indonésie et la découverte d’un nouveau foyer de grippe aviaire en Chine sont venues rappeler hier que la bataille contre l’épidémie se jouera d’abord en Asie, même si les menaces se font chaque jour plus précises en Europe. Un homme de 23 ans est décédé le 30 septembre à Bogor, une ville située non loin de Djakarta. Comme la soixantaine de morts répertoriés en Extrême-Orient, la victime travaillait au contact d’oiseaux, selon les autorités sanitaires. Le scénario catastrophe, sur lequel se penchent depuis lundi des experts gouvernementaux à Ottawa, serait que le virus à l’origine de la maladie – le H5N1 – mute et devienne capable de se propager aisément à l’homme. « La question est de savoir s’il y aura une pandémie de grippe humaine. La réponse simple est oui. Quand se produira-t-elle ? Je ne sais pas », a souligné à Ottawa le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Lee Jong Wook. Le coût d’une telle pandémie humaine de grippe d’origine aviaire pourrait atteindre jusqu’à 290 milliards de dollars pour la seule Asie, selon une estimation de la Banque asiatique de développement (BAD). En Chine, un nouveau foyer de grippe de type H5N1 a été découvert dans l’Est du pays. Les autorités sanitaires y ont procédé à la destruction de près de 45 000 volatiles et en ont vacciné 140 000 autres. C’est le deuxième foyer découvert dans le pays en l’espace d’une semaine, après deux mois d’accalmie. Les mesures de protection ont été renforcées autour de Pékin. Les experts de l’OMS et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) se félicitent toutefois que les pays de la région, y compris la Chine, semblent avoir pris la mesure du danger et jouent la carte de la transparence. La principale inquiétude porte sur l’Indonésie. Sur cet immense archipel, le système de santé est déficient et les normes phytosanitaires ne sont pas respectées. La FAO a annoncé lundi qu’elle allait envoyer un groupe d’experts pour aller combattre l’épidémie en Indonésie sur le terrain, jusque dans les poulaillers. En outre, la Commission européenne devait prononcer hier soir un embargo temporaire sur les importations d’oiseaux sauvages en provenance du reste du monde. La Commission avait interdit hier matin les importations de volailles et d’oiseaux vivants en provenance de Croatie, en raison de la présence de la grippe aviaire dans ce pays. Les autorités croates ont annoncé pour leur part avoir commencé l’abattage de milliers de volailles à Nasice, le second foyer du pays, où le virus H5 de la grippe aviaire avait été détecté la veille. La Roumanie, où la présence du virus H5N1 a été confirmée dans deux foyers, a indiqué qu’elle allait multiplier les tests de dépistage. L’Union européenne reste toujours officiellement exempte du virus H5N1. Mais chaque jour apporte son lot de découvertes macabres, toujours plus à l’Ouest. Vingt-cinq cadavres d’oies et de canards sauvages ont été découverts sur les rives d’un lac en Allemagne, zone habituelle de repos pour les oiseaux migrateurs que l’on soupçonne d’être le vecteur de la maladie. La France, elle, s’est résolue à ordonner le confinement des volailles élevées en plein air. Par ailleurs, plus des trois quarts des médecins américains estiment que les autorités fédérales sont mal ou insuffisamment préparées à faire face à une éventuelle pandémie de grippe humaine d’origine aviaire aux États-Unis, selon un sondage publié lundi soir.

L’annonce d’un quatrième mort en Indonésie et la découverte d’un nouveau foyer de grippe aviaire en Chine sont venues rappeler hier que la bataille contre l’épidémie se jouera d’abord en Asie, même si les menaces se font chaque jour plus précises en Europe.
Un homme de 23 ans est décédé le 30 septembre à Bogor, une ville située non loin de Djakarta. Comme la soixantaine...