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États-Unis - Un article du « New York Times » sème le trouble sur le rôle de Dick Cheney L’affaire Plame provoque un embarras croissant au sein de l’Administration Bush

De nouvelles interrogations sur le rôle du vice-président américain, Dick Cheney, dans une affaire de fuite médiatique ayant démasqué un agent de la CIA ont renforcé hier les inquiétudes de la Maison-Blanche, qui attend d’un jour à l’autre d’éventuelles inculpations. Le tout-Washington est suspendu à la décision du procureur indépendant Patrick Fitzgerald, qui cherche à savoir si le personnel de la Maison-Blanche a commis un crime en révélant à la presse l’identité de l’agent de la CIA Valerie Plame, épouse d’un ancien ambassadeur ayant mis en cause les justifications de la guerre en Irak. Cet ex-diplomate, Joseph Wilson, estime que la Maison-Blanche a voulu le discréditer en trahissant l’identité de sa femme. L’affaire, qui monopolise les chroniqueurs politiques, semble toucher à sa fin puisque le mandat de la chambre d’accusation, tenue au courant des progrès de l’enquête par M. Fitzgerald, expire vendredi. Les personnalités les plus menacées sont le stratège de M. Bush, Karl Rove, et le directeur de cabinet du vice-président Cheney, Lewis Libby. Toutefois, un article du New York Times a semé le trouble un peu plus hier en indiquant que M. Libby aurait lui-même tenu de M. Cheney ses informations sur l’identité de Mme Plame, une spécialiste des armes de destruction massive. Selon le journal, M. Libby avait appris l’identité de Valerie Plame avant même la publication des articles de M. Wilson sur les justifications de la guerre en Irak, lors d’une conversation avec M. Cheney remontant à juin 2003. Cette révélation, étayée par des avocats anonymes cités par le quotidien, contredirait le témoignage de M. Libby. Selon le journal, cet homme de l’ombre avait assuré avoir entendu parler de Valerie Plame pour la première fois lors de conversations avec des journalistes. M. Cheney lui-même avait assuré, lors d’un entretien télévisé en septembre 2003, qu’il ne savait pas qui était M. Wilson. Sans accuser ni M. Cheney ni M. Libby d’avoir violé la loi, l’article du New York Times laisse deviner que des inculpations pour parjure ou obstruction de justice pourraient être prononcées. À la Maison-Blanche, le porte-parole Scott McClellan s’est contenté de faire l’éloge de M. Cheney. Quand un journaliste lui a demandé si l’article du New York Times mettait en doute la véracité des affirmations de M. Cheney, M. McClellan l’a accusé de « spéculer ». L’affaire Plame provoque un embarras croissant dans l’Administration Bush, déjà sous le coup de l’insurrection en Irak, du fiasco des secours après le cyclone Katrina et des critiques provoquées par la nomination de l’avocate personnelle de M. Bush, Harriet Miers, à la Cour suprême. M. Bush, très mal en point dans les sondages, avait promis cet été que quiconque ayant « commis un crime ne travaillera plus dans (son) Administration ». Hier, le sénateur démocrate Charles Schumer lui a demandé de renvoyer quiconque serait inculpé sans attendre l’issue d’un éventuel procès.

De nouvelles interrogations sur le rôle du vice-président américain, Dick Cheney, dans une affaire de fuite médiatique ayant démasqué un agent de la CIA ont renforcé hier les inquiétudes de la Maison-Blanche, qui attend d’un jour à l’autre d’éventuelles inculpations. Le tout-Washington est suspendu à la décision du procureur indépendant Patrick Fitzgerald, qui cherche à...