BIRMANIE - La Nobel de la paix a été arrêtée plusieurs fois pour son opposition à la junte Manifestations de soutien à Aung San Suu Kyi pour ses 10 ans de résidence surveillée

Des manifestations de soutien sont prévues à Londres et New York pour marquer la dixième année de détention de l’opposante birmane et Aung San Suu Kyi et réclamer la libération, ont indiqué hier ses partisans. Mme Suu Kyi, prix Nobel de la paix, a été assignée à résidence de 1989 à 1995 pour connaître une période de « liberté » jusqu’en septembre 2000, avant d’être de nouveau confinée chez elle à Rangoun pour 19 mois. Elle a été arrêtée une nouvelle fois en mai 2003 et placée depuis en résidence surveillée, soit au total dix années de détention, ont calculé ses partisans. « Ce schéma qui consiste à la placer en détention puis à la relâcher est emblématique de la politique du pas en avant puis du pas en arrière que le régime applique au pays entier », estime Debbie Stothard, coordinatrice pour la Birmanie du réseau Alternatif de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN). L’opposante Aung San Suu Kyi a fêté isolée son 60e anniversaire le 19 juin dernier, son seul visiteur autorisé étant son médecin et son téléphone étant coupé. Gouvernements, prix Nobel de la paix et défenseurs des droits de l’homme avaient alors lancé des appels à sa libération. De même que l’ONU, le président George W. Bush avait appelé à l’élargissement de l’opposante dont le parti, La Ligue nationale pour la démocratie (LND), largement vainqueur des législatives en 1990, n’avait jamais pu accéder au pouvoir, la junte ayant refusé de s’incliner