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Pakistan - La communauté internationale a moins d’un mois pour sauver les victimes du séisme, s’alarme l’ONU Les opérations de secours s’amplifient avant l’arrivée de l’hiver

Les Nations unies ont prévenu hier que la communauté internationale n’a plus que trois semaines pour venir en aide aux milliers de victimes du séisme du 8 octobre dernier dans le Cachemire pakistanais. Pendant ce temps, les opérations de secours s’amplifiaient hier pour atteindre les villages isolés du nord du Pakistan détruits par le séisme, pendant que l’armée poursuivait ses travaux de déblaiement, notamment dans un des principaux marchés de Muzaffarabad. La communauté internationale n’a plus que trois semaines pour venir en aide aux victimes du séisme dans les montagnes du Cachemire pakistanais avant l’arrivée de la neige, ont averti hier les Nations unies. Les opérations humanitaires devraient déjà commencer à être perturbées par le mauvais temps dans les prochains jours, a ajouté le bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). « Selon les informations fournies par les autorités, le mauvais temps, avec de fortes pluies, est prévu sur la région dans les trois ou quatre prochains jours », précise l’OCHA dans un rapport. La Commission européenne a de son côté annoncé hier son intention de donner une aide supplémentaire de 80 millions d’euros au Pakistan. Plus symboliquement, le président afghan Hamid Karzaï s’est également rendu au Pakistan pour exprimer sa solidarité avec les victimes. Le Medina Market, écheveau serré de ruelles et de passages qui constituait l’un des principaux bazars de Muzaffarabad, la capitale dévastée du Cachemire pakistanais, est resté inaccessible depuis le tremblement de terre qui a fait plus de 53 000 morts le 8 octobre au Pakistan. « Il y a encore beaucoup de gens ensevelis ici, nous allons les atteindre aujourd’hui », a expliqué le commandant Farooq Nasir, porte-parole militaire à Muzaffarabad. Selon les estimations locales, quelque 25 000 personnes ont été tuées à Muzaffarabad, sur une population de plus de 125 000 habitants. Pourtant, plus de deux semaines après le séisme, les signes de retour à la vie se faisaient plus tangibles dans la ville. Un autre porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Rana Sajjad, a ainsi assuré que « 100 % de l’électricité avait été restaurée à Muzaffarabad et dans les zones urbaines », ainsi que « 90 % de l’approvisionnement en eau ». « Tout revient doucement à la normale, les magasins rouvrent, les gens s’efforcent de revivre. » Grâce à une accélération des efforts logistiques de secours, l’armée pakistanaise et les services de secours étrangers poursuivaient par ailleurs leurs opérations, par air et par route, en direction des villages de montagne détruits et toujours isolés. À la veille de l’hiver, ils sont engagés dans une course contre la montre pour sauver des milliers de villageois, menacés par le froid et la maladie, qui n’ont pas voulu partir de chez eux, ne sachant où aller, ou qui, trop faibles ou blessés, n’ont pu le faire. Le tremblement de terre a fait plus de trois millions de sans-abri dans les régions himalayennes du nord du Pakistan. Petit à petit, les engins de terrassement de l’armée pakistanaise ont commencé à rouvrir les routes desservant ces villages, coupées depuis le tremblement de terre, comme celle de la vallée de Kaghan, au nord de la ville rasée de Balakot, désormais dégagée sur une quinzaine de kilomètres. Leurs efforts sont parfois contrariés par les répliques qui provoquent de nouveaux éboulements. Dimanche soir, une forte secousse, de magnitude 5,9, a ainsi secoué le nord du Pakistan.
Les Nations unies ont prévenu hier que la communauté internationale n’a plus que trois semaines pour venir en aide aux milliers de victimes du séisme du 8 octobre dernier dans le Cachemire pakistanais. Pendant ce temps, les opérations de secours s’amplifiaient hier pour atteindre les villages isolés du nord du Pakistan détruits par le séisme, pendant que l’armée poursuivait ses...