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Société - L’invention pourrait devenir l’arme efficace de lutte contre le GHB Un verre inviolable face à la drogue du viol

Un gobelet à alcool hermétiquement fermé une fois rempli, inventé par deux Niçois, pourrait devenir l’arme efficace de lutte contre le GHB, connu comme « drogue du viol » et fléau des discothèques depuis plusieurs années. Dès janvier prochain, le « Billglass » sera disponible dans les boîtes de nuit italiennes, distribué par un fabricant d’alcool transalpin, affirment Stéphane Mathieu et Richard Bille, les deux concepteurs du projet, sans révéler le nom de leur premier client. Le gobelet en plastique coloré semi-rigide, à la forme oblongue d’un cône renversé, présente la particularité de se remplir par la base, laquelle une fois scellée au verre par le barman rend le récipient inviolable. Au serveur ou au buveur, ensuite, de percer l’objet avec sa paille. Ce système, selon ses concepteurs, laisse peu de chance de pouvoir subrepticement glisser dans une boisson du GHB, cette drogue incolore, inodore qui, ingérée à petite dose, entraîne désinhibition et stimulation du désir sexuel, et qui, surdosée ou mélangée à de l’alcool, peut provoquer des troubles respiratoires et le coma. Son usage s’est répandu depuis plusieurs années en discothèque et dans des soirées privées, accompagné de plusieurs cas de viols ou d’abus sexuels. Prévention « L’usage de GHB en discothèque se produit généralement durant le court moment où la personne mal intentionnée va chercher un verre au bar pour l’offrir à sa future victime », analyse Stéphane Mathieu, designer de l’objet. « Certains établissements équipent leurs boissons d’un couvercle, mais il reste très facile de le soulever. Pour introduire du GHB dans le “Billglass”, il faut soit utiliser une seringue, soit que le porteur du verre place lui-même la paille et en vise parfaitement l’orifice, dans le noir et en quelques secondes. Autant dire que c’est peu probable. » Pour avoir observé des dizaines de fois les effets du GHB sur des clientes abusées, Richard Bille, responsable de sécurité dans des boîtes de nuit niçoises et initiateur du projet « Billglass », estime que l’ampleur du phénomène est encore largement sous-estimée. « On ne parle que des cas extrêmes de viol, mais il y en a de très nombreux, tout aussi graves, où l’usage du GHB permet de “jouer” avec une victime désinhibée qui ne conservera des événements qu’un sentiment de malaise sans réaliser ce qui s’est passé, car cette drogue provoque des pertes de mémoire », constate M. Bille qui n’hésite pas à affirmer que des abus impliquant du GHB « se déroulent tous les jours, dans toutes les boîtes de nuit ». Disponible en contenance de 11 ou 25 cl, le « Billglass », produit par le groupe de fabrication plastique RPC, ne revient pas plus cher qu’un verre classique, assurent ses concepteurs qui ont remporté le premier prix du concours international de design de plasturgie Dipa 2005, organisé par l’institut supérieur de plasturgie d’Alençon. Tous deux tiennent déjà prêtes les affiches d’une campagne locale d’information sur les dangers du GHB qu’ils comptent bien financer avec les royalties de leur invention.
Un gobelet à alcool hermétiquement fermé une fois rempli, inventé par deux Niçois, pourrait devenir l’arme efficace de lutte contre le GHB, connu comme « drogue du viol » et fléau des discothèques depuis plusieurs années.
Dès janvier prochain, le « Billglass » sera disponible dans les boîtes de nuit italiennes, distribué par un fabricant d’alcool transalpin, affirment...