Le Real Madrid perd ses nerfs et la tête face à Valence

Le Real Madrid a perdu ses nerfs dimanche face à Valence, finissant le match à neuf et s’inclinant 2-1, laissant ainsi la tête du classement à son voisin Getafe, lors de la 8e journée du championnat d’Espagne. Après un coup franc direct de Baraja (22), les Madrilènes sont revenus grâce à un but opportuniste de leur capitaine Raul (36). En revanche, ils n’ont pas pu réagir après le penalty de David Villa (39). L’impuissance du club phare de la capitale, qui n’est resté leader qu’une journée, s’est traduite par un geste dangereux de Thomas Gravesen et un accès de colère de David Beckham. L’entraîneur brésilien Vanderlei Luxemburgo choisissait de faire entrer le Danois à la 77e minute pour « protéger » Pablo Garcia, déjà averti d’un carton jaune. Mauvaise pioche. Cinq minutes plus tard, Gravesen taclait par derrière Vicente, le pied levé, et recevait un carton rouge. À la 89e minute, Beckham s’énervait après une faute sifflée contre Raul. L’arbitre du match, par ailleurs loin d’être irréprochable, brandissait alors un carton jaune, avant d’en sortir un second en voyant l’Anglais l’applaudir « avec une attitude moqueuse », selon son rapport. Beckham a eu la mémoire courte. Son compatriote Wayne Rooney, attaquant de Manchester United, avait été exclu pour la même raison en Ligue des champions. Contre une équipe de Valence bien en place, qui tient là sans doute le match référence qui lui faisait défaut pour lancer sa saison, le Real Madrid a également montré qu’il possédait un effectif très juste. Absence Comme tout grand club, le Real devrait être en mesure de se passer pendant quelques matches de deux ou trois de ses meilleurs joueurs. Mais manifestement il ne peut pas. Faire sans Zidane pendant trois semaines avait déjà été très compliqué, évoluer en ce moment sans Ronaldo et Baptista le semble encore plus. Surtout avec un Zinedine Zidane en méforme – le Français a souffert dimanche et a raté un penalty, en trouvant le poteau – et un Robinho qui brasse beaucoup d’air inutilement. « Ce Zidane n’est pas Zidane », soulignait le quotidien sportif Marca hier. Le capitaine de l’équipe de France, qui a progressivement disparu du match, a été remplacé à un gros quart d’heure de la fin par le jeune attaquant Soldado, seule solution offensive sur le banc des remplaçants. Mais l’attaquant du Real Madrid B, auteur du but de la victoire en Ligue des champions contre l’Olympiakos (2-1), n’a pu sauver son équipe une nouvelle fois. Malgré toute la bonne volonté de Raul, qui semble avoir retrouvé son instinct de buteur, l’absence de Ronaldo, meilleur buteur de la formation madrilène en Liga (7 buts), s’est fait cruellement sentir. Et le Real doit encore jouer au moins quatre matches sans son attaquant vedette, blessé à la cheville gauche : trois en championnat et un en Ligue des champions. Le Deportivo La Corogne, qui reçoit le club madrilène mercredi, compte bien en profiter.