Ligue 1 : Monaco est toujours malade

Monaco, défait 2-1 à Sochaux dimanche lors de la 12e journée de Ligue 1 de football, est retombé dans ses travers du début de saison, malgré une maîtrise globale du match, gâchée par les faiblesses collectives et la naïveté des Monégasques dans la gestion d’un match. Après la défaite en Coupe de l’UEFA jeudi en Norvège contre Viking Stavanger (1-0), la situation générale redevient cahoteuse. Et l’effet Guidolin, le nouvel entraîneur italien de l’ASM, tarde à se faire sentir. « Quand on veut faire le jeu, il faut faire preuve de davantage de concentration et de détermination », disait-il dimanche après la rencontre. « Avec des matches tous les trois jours, il manque du temps pour bien travailler.» « Concentration et détermination ». Le discours de l’Italien n’a pas évolué depuis son arrivée. Il a pourtant du mal à porter ses fruits. Même les cadres – ceux qui avaient lancé un coup de gueule en août – sont en difficulté. À Sochaux, la charnière centrale internationale Givet-Squillaci a été bien au-dessous de ses possibilités, Gaël Givet, le capitaine monégasque étant d’ailleurs fautif sur les deux buts. « On manque de rigueur derrière », explique-t-il. « Je me sens évidemment personnellement coupable sur les buts, mais il faut sortir la tête de l’eau. » Équilibre instable Au-delà de sa prestation, Givet s’est également trop facilement emporté, récoltant même un avertissement. Guidolin reconnaît d’ailleurs « la nervosité » de ses hommes. Depuis quelque temps, le tableau se noircit à Monaco, avec Patrice Évra à l’implication moindre depuis le départ de Deschamps, Emmanuel Adebayor de retour à l’ordinaire après avoir été adulé et starifié au Togo, qualifié pour la Coupe du monde ou encore des blessés (Flavio Roma, Javier Chevanton, Gerard, Diego Perez), dont certains au sein du club commencent à se demander s’ils jouent vraiment le jeu. Les relations sont toujours conflictuelles entre certains joueurs (Bernardi-Squillaci, par exemple) tandis que certains nouveaux (Meriem, Kapo, Sorlin, Maoulida) ne sont pas encore au niveau attendu et selon certains au club ne semblent pas suffisamment impliqués. Francesco Guidolin a sans doute senti que son groupe pourrait dérailler à nouveau très vite. L’équilibre actuel est excessivement fragile. Et déjà, l’Italien entend « revoir l’approche » des matches. Il a compris qu’en France, faire le jeu n’était pas forcément un gage de réussite. Monaco sera, dans un futur proche, remanié dans ce sens. « Pour une bonne ambiance, il faut des résultats », expliquait récemment l’Argentin Lucas Bernardi. Même si les vœux présidentiels de Michel Pastor en début de saison étaient « le podium et voir une équipe pratiquer un beau football », nul doute qu’en cas de choix, il ne fera pas comme l’âne de Buridan et penchera pour le premier objectif.