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Actualités - REPORTAGE

BIEN-ÊTRE - Des cures thermales à but médical ou de plaisir « À Vichy, l’eau vaut dix et le médecin un »

VICHY, de notre envoyée spéciale Nada MERHI Spa, thalassothérapie, balnéothérapie et thermalisme. Plusieurs termes pour désigner un même objectif. Il s’agit en fait de procurer des soins par l’eau, que ce soit dans un but médico-thérapeutique ou tout simplement dans une perspective de bien-être et de plaisir. À l’invitation des laboratoires Vichy, un groupe de journalistes libanais a pu découvrir les bienfaits des eaux thermales de cette ville, située à 350 km de Paris, dans le Massif Central, et qui constitue l’une des principales villes du département de l’Allier dans l’Auvergne. « Vichy est la reine des villes thermales. » Yolande Keiser, responsable de communication et de formation à l’international aux laboratoires Vichy, ne tarit pas d’éloges sur cette ville, « riche par son histoire ». Hôtels particuliers aux styles éclectiques, coupoles extravagantes, galeries en fer forgé, Art nouveau, Art déco, néomauresque, néoclassique, Vichy regorge en fait de richesses. Le Palais des Congrès Opéra, classé monument historique et rénové de 1989 à 1995, les chalets de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie, le parc des Sources, le parc Omnisports, l’Observatoire de poissons migrateurs, l’hippodrome, le seul en France à organiser des courses hippiques le soir, les Thermes Callou, le centre thermal des Dômes, le centre les Célestins, la cour piétonne… autant d’endroits qui témoignent de l’importance historique de cette ville. Mais c’est surtout pour ses eaux que la ville est prisée. Des eaux dont les effets bénéfiques ne sont plus à louer, d’autant qu’elles ont prouvé leurs vertus thérapeutiques au cours des siècles derniers. Déjà, à l’époque gallo-romaine, « les femmes romaines utilisaient l’eau de Lucas parce qu’elles s’étaient rendu compte qu’elle adoucissait et assouplissait leur peau », note Mme Keiser, qui ajoute qu’au XVIIe siècle, la marquise de Sévigné, guérie d’une paralysie des mains, écrivait à sa fille lui racontant que la source de Lucas laissait sa peau extrêmement douce et soyeuse. « Vichy connaîtra son essor au XIXe siècle avec Napoléon III et son épouse, l’impératrice Eugénie, qui y venaient pour des cures de détente, poursuit Mme Keiser. Également au XIXe siècle, l’eau de la source Lucas était utilisée pour traiter les galeux » (maladie cutanée contagieuse, très prurigineuse, due à un acarien parasite qui creuse sous l’épiderme des sillons ayant l’aspect de fines lignes grisâtres). Eaux riches en minéraux et oligo-éléments Par définition, une eau thermale est une eau d’origine souterraine naturellement chaude à son émergence (à température supérieure à un seuil conventionnel) et que cette propriété rend utilisable à diverses fins, notamment sanitaire ou thérapeutique. À Vichy, les eaux thermales sont divisées en froides et chaudes (de 22°C à 43,5°C) et les sources aux températures différentes coexistent. « À Vichy, l’eau vaut dix et le médecin un », disait-on. Et pour cause. Les eaux de cette ville, bicarbonatées, sodiques, carbogazeuses, sont riches en dix-sept minéraux et treize oligo-éléments. Elles sont principalement destinées pour les soins des affections rhumatismales chroniques, notamment l’arthrose, et des troubles fonctionnels digestifs et métaboliques. Des traitements qui sont pris en charge, en France, par la Sécurité sociale. Des programmes santé minceur y sont également proposés. « Nous distinguons en fait trois types de traitements d’eau, explique Yolande Keiser, dans une interview qu’elle a accordée à L’Orient-Le Jour. Le thermalisme, un traitement médical de trois semaines généralement et approuvé par la Sécurité sociale. En France, il existe près de cent cures de thermalisme, les plus importantes sont celles destinées aux douleurs rhumatologiques, à la dermatologie – traitement des atopies, des eczémas, des psoriasis et de certaines brûlures. » « Le thermalisme est un traitement parfaitement médical, prodigué par un médecin », insiste Mme Keiser, qui précise que la cure comprend plusieurs stades : enveloppement d’algues issues des sources, bains bouillonnants, jets à pression (15 à 18 bases très puissantes qui aident à nettoyer les lésions cutanées)… « Tous ces soins sont prodigués par des médecins, remarque Mme Keiser. Souvent, les curistes boivent de l’eau thermale, selon bien sûr leur poids et leur âge. Les enfants prendront par exemple un demi-litre et les adultes un litre. Cette eau doit être toujours prise entre les repas, pour une efficacité optimale. » En plus du thermalisme purement médical, il existe deux autres cas de figure, mieux connus dans notre pays. « C’est ce que les Américains appellent Spa, signale Mme Keiser. Il s’agit de la thalasso, du grec thalassa, c’est-à-dire mer, et de la balnéothérapie, comme c’est le cas à Vichy, où les soins sont faits avec de l’eau de source. » Et de poursuivre : « La balnéothérapie et la thalasso riment avec plaisir et bien-être. Ce courant a débuté dans les années quatre-vingt et demeure toujours très à la mode, les gens ayant ressenti le besoin de se ressourcer. Dans le cadre de ces deux traitements, les cures post-partum sont très sollicitées, ainsi que les cures d’amincissement, où les curistes sont pris en charge par un médecin et un nutritionniste qui les aident à perdre du poids bien évidemment, mais aussi à acquérir de bonnes habitudes alimentaires. » Ces cures de bien-être peuvent s’étaler sur trois semaines de soins et sont accompagnées, en général, par un éventail d’activités annexes : vélo, marche, visite des lieux, cours de cuisine diététique, etc. Un séjour à Vichy pourrait grever le budget de certains. Mais le détour en vaut la peine.
VICHY, de notre envoyée spéciale Nada MERHI

Spa, thalassothérapie, balnéothérapie et thermalisme. Plusieurs termes pour désigner un même objectif. Il s’agit en fait de procurer des soins par l’eau, que ce soit dans un but médico-thérapeutique ou tout simplement dans une perspective de bien-être et de plaisir. À l’invitation des laboratoires Vichy, un groupe de journalistes...