Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Après le 11/9, la Maison-Blanche aurait quasi immédiatement commencé à préparer des plans pour renverser le leader irakien Les Bush tiennent enfin leur vengeance

L’ouverture du procès de Saddam Hussein marque pour George W. Bush et son père George Bush l’heure de la vengeance, leurs deux présidences ayant été marquées par l’affrontement entre les États-Unis et l’ex-dictateur irakien. « Il ne faut pas oublier que c’est l’homme qui a essayé de tuer mon père », s’était exclamé George W. Bush en septembre 2002, quelques mois avant de lancer la guerre contre Saddam Hussein. Il faisait allusion à un complot déjoué et attribué aux services secrets irakiens visant à assassiner George Bush alors que celui-ci se trouvait au Koweït en 1993, après avoir quitté la présidence des États-Unis. L’ex-président américain était alors la bête noire de Saddam Hussein après avoir mené contre lui la guerre du Golfe en 1991 pour le chasser du Koweït. Avant même d’être élu à son tour à la Maison-Blanche en 2000, George W. Bush avait dès novembre 1999 annoncé la couleur : « Il est temps de finir le travail » et Saddam Hussein s’est « maintenu au pouvoir beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait », avait-il déclaré à un journaliste de la BBC. Ce sont toutefois les attentats du 11 septembre 2001 commis aux États-Unis par l’organisation terroriste el-Qaëda qui ont donné à George W. Bush le prétexte pour porter l’estocade. Invoquant des contacts présumés entre el-Qaëda et les services secrets irakiens, le président républicain a tout de suite placé Saddam Hussein dans sa ligne de mire. À en croire l’ancien secrétaire au Trésor Paul O’Neill et le journaliste Bob Woodward, la Maison-Blanche a quasi immédiatement après les attentats commencé à préparer des plans pour le renverser. De son côté, Saddam Hussein a toujours considéré les Bush père et fils comme ses ennemis personnels. Il avait fait composer un carrelage à l’effigie de George Bush à l’entrée du principal hôtel de Bagdad pour que tous les visiteurs soient contraints de le piétiner. Il a qualifié en juillet George W. Bush de personnage « ignoble » lors d’une comparution devant le tribunal qui va le juger. Interrogé en octobre 2002 sur le coût d’un éventuel conflit, le porte-parole de la Maison-Blanche de l’époque, Ari Fleischer, ne s’était pas embarrassé de nuances : « Le coût d’un billet simple est beaucoup moins élevé, le coût d’une balle que les Irakiens utiliseraient eux-mêmes est beaucoup moins élevé. » Il avait ensuite nié avoir appelé au meurtre de Saddam Hussein. Mais George W. Bush semble également avoir déjà jugé son ancien adversaire. Celui-ci mérite le « châtiment suprême », a-t-il déclaré en décembre 2003. « Nous verrons quel châtiment il reçoit. Mais je pense qu’il mérite de recevoir le châtiment suprême. Pour ce qu’il a fait endurer à son peuple. C’est un tortionnaire. Un assassin. Ils avaient des chambres où l’on violait. C’est un tyran dégoûtant qui mérite la justice, la justice ultime », avait estimé le président américain.

L’ouverture du procès de Saddam Hussein marque pour George W. Bush et son père George Bush l’heure de la vengeance, leurs deux présidences ayant été marquées par l’affrontement entre les États-Unis et l’ex-dictateur irakien. « Il ne faut pas oublier que c’est l’homme qui a essayé de tuer mon père », s’était exclamé George W. Bush en septembre 2002, quelques mois avant...