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Ski alpin - Malgré ses 32 ans, « Herminator » sera bien au rendez-vous de cette saison Maier, détrôné, court toujours après l’or

L’Autriche s’est trouvé un nouveau roi en la personne de Benjamin Raich, et Hermann Maier ne s’en plaint pas à l’orée d’une saison de ski alpin qu’il aborde perclus de douleurs mais avec la secrète ambition de décrocher enfin l’or olympique en descente. Pour la première fois depuis le début de sa tonitruante carrière, en 1997, « Herminator » a été détrôné à la fois sur la piste et dans les cœurs. Quintuple médaillé et double champion du monde à Bormio en février dernier, Raich a réussi là où Stephan Eberharter avait échoué avant lui, devenant le nouveau chouchou de la nation du ski. Mais Maier ne s’en formalise pas. À 32 ans, propriétaire de trois grandes Coupes du monde et de huit médailles mondiales et olympiques, il a connu tous les honneurs et a tout prouvé, notamment son incroyable capacité à ressusciter. Son retour après l’accident de moto qui avait failli lui coûter la jambe droite en 2001 lui assure une aura éternelle. Et l’éclosion de « Benni » ne peut que l’aider à skier son avant-dernière saison dans une relative tranquillité. À Sölden, dans le géant dominical, l’homme aux 50 victoires en Coupe du monde va pourtant devoir « serrer les dents » pour dominer la douleur à la cheville gauche qu’il ressent depuis sa chute spectaculaire lors d’un entraînement descente en Nouvelle-Zélande, fin août. Une envolée digne, d’après les témoins, de l’inoubliable chute dans la descente des JO 1998 qui avait nourri sa légende. Un coup « à la Maier » « N’importe quel autre coureur aurait mis six mois à s’en remettre », juge le technicien de Maier, Edi Unterberger. De là à penser que l’indestructible Herminator en sortira plus fort, comme il avait réagi à sa chute de Nagano en remportant le super G dans la foulée puis le géant, il y a un pas que le staff autrichien franchit aisément. Tous, entraîneurs et coéquipiers, sont impressionnés par le travail qu’il a fourni cet été. « On n’avait jamais vu un Maier aussi sérieux. La perspective des JO et les réglages effectués sur son matériel à la fin de l’hiver dernier lui ont donné le dernier coup de pouce », juge Andi Evers, l’un des entraîneurs autrichiens. Grâce à son nouvel équipement, Maier ne souffre quasiment plus de sa jambe miraculée et a retrouvé tous ses repères, hormis peut-être en super G. Mais le skieur de Flachau avoue lui-même qu’en raison de sa nouvelle blessure, il ne sera pas au sommet de sa forme avant décembre et le retour en Europe. Très certainement émoussé et handicapé par rapport à Raich, 27 ans, et à l’Américain Bode Miller, 28 ans, dans la course au classement général de la Coupe du monde, il ne fixe officiellement aucun objectif à sa saison mais rêve d’un coup « à la Maier ». Une victoire inédite en descente à Turin n’est pas le plus probable au vu de ses récents résultats dans la discipline – deux podiums dont une victoire en 2005 – mais serait certainement le plus prodigieux, huit ans après Nagano, sept après son unique titre mondial dans la discipline où il s’est imposé à 14 reprises et sur les pistes les plus redoutables du circuit. Car Maier n’est pas rassasié d’émotions olympiques. À 32 ans, il n’a terminé que deux courses aux JO, un géant et un super-G qu’il a gagnés. Et le souvenir des Jeux de Salt Lake City vécus devant la télévision dans un centre de rééducation autrichien devrait lui apporter le nécessaire électrochoc.
L’Autriche s’est trouvé un nouveau roi en la personne de Benjamin Raich, et Hermann Maier ne s’en plaint pas à l’orée d’une saison de ski alpin qu’il aborde perclus de douleurs mais avec la secrète ambition de décrocher enfin l’or olympique en descente.
Pour la première fois depuis le début de sa tonitruante carrière, en 1997, « Herminator » a été détrôné à la fois...