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Actualités - CHRONOLOGIE

La frontière entre pornographie et culture populaire de plus en plus floue Les vidéos des ébats de célébrités, niche lucrative de l’industrie du X

Pamela Anderson a tenté de s’y opposer, Paris Hilton y a gagné sa célébrité et Tom Sizemore assume sans complexe : la diffusion de vidéos « privées » des stars, niche lucrative de l’industrie du X, ne signe pas forcément l’arrêt de mort d’une carrière à Hollywood. Anderson et son mari de l’époque, le rocker Tommy Lee, avaient été les premières « victimes » de ce phénomène lorsqu’une cassette de leurs ébats avait été volée chez eux en 1997. Les images étaient ensuite apparues sur l’Internet puis dans le commerce, faisant la fortune de leur distributeur. « On peut estimer les ventes mondiales à plus de 100 000 exemplaires », affirme Dan Miller, responsable du mensuel spécialisé Adult Video News. La pulpeuse star d’Alerte à Malibu avait lancé des poursuites avant de conclure un accord à l’amiable dont le montant n’a jamais été rendu public et de poursuivre sa carrière. « À cause de la notoriété de cette cassette, d’autres célébrités ont exprimé leur intérêt à rendre publiques des images » les montrant en train d’avoir des relations sexuelles, assure Steven Hirsch, cofondateur et coprésident de Vivid Entertainment, l’une des principales sociétés productrices de films X aux États-Unis. « Je pense que les célébrités se sont senties un peu plus à l’aise lorsqu’elles se sont rendu compte que cela n’avait pas d’impact négatif sur leur carrière, au contraire », affirme-t-il, citant à cet égard le cas de Paris Hilton. En 2003, le nom de la jeune femme, dont la réputation ne dépassait pas le cercle des spécialistes de la jet-set, était devenu le premier sujet de recherche sur Internet après la mise en ligne d’une vidéo la montrant en pleine action avec son petit ami, bientôt vendue en DVD à des dizaines de milliers d’exemplaires sous le titre « A night in Paris ». « Je n’aime pas du tout ce qui lui est arrivé avec cette bande vidéo, mais tout bien considéré, ça a fait d’elle quelqu’un d’encore plus célèbre », déclarait dernièrement le milliardaire Donald Trump, cité par le mensuel Vanity Fair. Aujourd’hui, l’héritière de l’empire hôtelier a pris son parti de cette ligne involontaire sur son curriculum vitae et a renoncé à toute poursuite. « Je pensais que c’était mauvais, mais bon, tout le monde fait l’amour. Je suis sûre que tout le monde a tourné une cassette », a-t-elle dit au même journal. Quant à Tom Sizemore, qui a tourné ces dernières années avec Spielberg, Ridley Scott et Michael Mann, Vivid vient de sortir en DVD ses bandes vidéo privées tournées « à une époque où il vivait avec neuf femmes ». Au contraire de son collègue Colin Farrell qui tente actuellement de bloquer en justice l’utilisation d’une cassette le montrant avec son ancienne petite amie, Sizemore n’a pas manifesté son intention de s’opposer à ce qui s’annonce comme un autre succès de ventes, obtenant même un intéressement. Ce mélange des genres, qui compte désormais des dizaines d’exemples impliquant des acteurs, des chanteurs, des participants à des émissions de téléréalité et même des sportifs professionnels, est symptomatique de la frontière de plus en plus floue entre pornographie et culture populaire, souligne une universitaire. « Nous sommes fascinés par les célébrités, nous voulons tout savoir sur elles. En même temps, avec Internet, l’accès à la pornographie n’a jamais été aussi facile, et ce mélange de célébrités et de sexualité est très attirant », note Julie Albright, professeur de sociologie à l’Université de Californie du Sud. Alors que des journaux américains se sont fait l’écho de l’existence d’une cassette de la chanteuse Britney Spears avec son mari, M. Hirsch se dit « très intéressé ». « S’ils veulent bien la rendre publique, ce sera un énorme, énorme succès. »
Pamela Anderson a tenté de s’y opposer, Paris Hilton y a gagné sa célébrité et Tom Sizemore assume sans complexe : la diffusion de vidéos « privées » des stars, niche lucrative de l’industrie du X, ne signe pas forcément l’arrêt de mort d’une carrière à Hollywood. Anderson et son mari de l’époque, le rocker Tommy Lee, avaient été les premières « victimes » de ce...