Auto - Le Français a justifié hier son statut de grandissime favori d’entrée, Loeb frappe fort en Corse

Sébastien Loeb (Citroën Xsara) a justifié son statut de grandissime favori du Tour de Corse, quatorzième des seize épreuves du championnat du monde des rallyes, en frappant d’entrée un grand coup lors des deux premières spéciales, hier matin dans la région d’Ajaccio. Il n’aura suffi que d’une soixantaine de kilomètres entre Amapaza-Col St-Eustache (ES1, 32,89 km) et Aullene-Arbellera (ES2, 27,78 km) pour que le double champion du monde français marque son territoire, assomme la concurrence. Les Finlandais Marcus Gronholm (Peugeot 307) et Toni Gardemeister (Ford Focus WRC), relégués respectivement à plus de 26 secondes, le Belge François Duval (Citroën Xsara) à près de 30, personne n’avait pu tenir le rythme d’enfer imposé par Loeb. Les Subaru Impreza du Norvégien Petter Solberg et du Français Stéphane Sarrazin, elles, pointaient déjà à 33 et 49 secondes. Gilles Panizzi (Mitsubishi Lancer) avait concédé plus de 1 min 40 sec à la Xsara du double champion du monde. La veille, quand était évoquée une possible pénalité à infliger à Loeb pour un retard en conférence de presse, au lieu d’une amende de 4 000 euros, Gronholm avait suggéré de lui donner un handicap d’une minute. « Et encore, ce ne sera pas suffisant pour espérer inquiéter Seb », ironisait le Finlandais. Les faits vendredi matin donnaient raison à ce dernier. À peine le Tour de Corse entamé, les rivaux du pilote de la Xsara devaient déjà se résoudre à se battre pour les places d’honneur. La victoire, elle, promettait d’être impossible sans événement extraordinaire, tant Sébastien Loeb paraissait intouchable.