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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Compliqués, ces Libanais Bien que Français, je suis particulièrement intéressé par l’actualité libanaise qui ne manque pas d’être riche en revirements et volte-face autant dans les opinions des hommes politiques (y compris le chantre du « tsunami ») que dans l’opinion des Libanais eux-mêmes. Tout cela est bien dommage, car le Liban a besoin de poursuivre sa résurrection économique et son progrès social. Puisse le dénouement de l’affaire Hariri conduire à un véritable assainissement et à une dynamique orientant tous les Libanais vers des objectifs communs, et surtout à une véritable réconciliation nationale entre toutes les factions (c’est à l’évidence très difficile, mais avec la grâce de Dieu, sait-on jamais...). Ce que les gens peuvent être compliqués au Liban, pays qui ne compte que 3 millions et demi d’âmes ! Sans doute parce qu’il y a trop de duplicité, de rancune et d’intérêts personnels en jeu ? Et aussi parce que les religieux sont quelque peu omniprésents dans des domaines qui n’ont plus grand-chose à voir avec leurs ministères (il est vrai qu’en Europe, nous avons réussi il y a très longtemps la séparation de l’Église et de l’État...). Vus de l’extérieur, tous ces aspects complexes conduisent à simplifier à l’extrême les événements relatés ; à l’exemple de ce « suicide » que les médias français ont, la plupart, décrit comme un aveu de Kanaan d’avoir participé à l’assassinat de Rafic Hariri, suite aux investigations du procureur allemand, sans émettre l’hypothèse, à aucun moment, que cela pouvait être aussi une diversion ou un crime d’État pour faire disparaître des preuves. Sans parler des attentats qui, malheureusement, se succèdent et se banalisent tant que l’on n’a pas trouvé une solution pour les faire cesser. Léo GLADHOFER Paris Que veut le général ? En entendant à la télé M. Abbas Hachem, député de Jbeil et allié du général, accuser le gouvernement Siniora de ne rien faire (ce député qui n’appartient pas au 14 mars, car il voulait toujours la tutelle syrienne), je commence à douter des intentions du général. Aurait-il fait mieux que M. Siniora ? Aurait-il arrêté la mafia du fuel de l’Électricité du Liban ? Aurait-il engagé le processus de dialogue avec les Palestiniens ? Aurait-il été reçu dans les instances internationales comme M. Siniora, pour préparer le congrès des amis du Liban ? Je ne le pense pas, avec ses conseillers, sans aucune expérience. Alain MORIN Jounieh Au nom de Paris 2 Dans la foulée des mesures prises au lendemain de la conférence de Paris 2, une taxe a été instituée en vertu de la loi n° 497/2003 sur les comptes épargne. Il s’agissait alors, selon le ministre des Finances de l’époque et actuel Premier ministre, de financer un certain nombre de projets... qui n’ont jamais vu le jour. Or cette taxe frappe des dépôts placés auprès de banques de la place et provenant d’indemnités de fins de service, versés à leurs bénéficiaires par des sociétés disparues depuis ou dissoutes. Combien de temps faudra-t-il continuer à imposer aussi lourdement des personnes dont c’est là la seule source de revenus ? Et cela pour de bien hypothétiques projets… Raymond CHEAIB Hommage au Dr Michel Scandar «Et par pitié du Père, il eut sa mort humaine...» Il y a une semaine, je découvrais ces mots-là, hâtivement rédigés à l’encre noire, sur une sorte de faire-part blanc, abandonné ou peut-être volontairement laissé par le Dr Michel Scandar sur notre table de travail, à la clinique que nous partageons depuis déjà plus de dix ans. Citation prémonitoire ou simple expression d’un souhait longtemps refoulé? Je l’ignore. S’il a réussi à concevoir les détails de sa propre fin, il n’est pas évident que quiconque d’entre nous peut prétendre relater les étapes de sa vie. Une vie durant laquelle il a édifié un temple du savoir savourant l’humanisme sans pour autant négliger l’humain. Il me l’a bien dit un jour: «Toutes les choses au ciel et sur la terre se résolvent dans l’amour.» L’amour du prochain, l’amour de sa profession, il les a vécus avec cette détermination franche, celle d’aller en avant envers et malgré tout, avec cette force calme et sereine, capable de surmonter les obstacles et de briser les barrières. Dr Scandar, s’il nous est donné de vous succéder, sachez bien que personne, je dis bien personne, ne pourra vous remplacer. Dr Rony EL-KHOURY Chef du département de gynécologie et d’obstétrique Hôpital libanais – Geitawi Arriver au bout de ses rêves Cette année 2005 a été pour chacun de nous une année difficile et en même temps glorieuse. Difficile tout d’abord, car l’assassinat de Rafic Hariri et la série d’attentats qui ont suivi ont suscité en nous un dégoût de la politique et des politiciens. Nous nous sommes contentés de ressasser des slogans usés, utilisés pour contenter des courants et des idées venus d’ailleurs. Libanais, le temps est révolu où il fallait nous taire sans demander nos droits. Les journées glorieuses de février ont ressuscité ce sentiment national ancré dans le cœur de chacun d’entre nous et ont redonné espoir aux générations futures pour que le Liban puisse retrouver sa vraie vocation de pays refuge, mosaïque de races et de religions assemblées sous un même drapeau. Dans cet élan national qui a mobilisé les foules et enthousiasmé le monde entier, le Liban s’est retrouvé uni et invincible. Ne perdons pas cette occasion unique de retrouver les vraies valeurs de notre beau pays. Raymond NAHAS NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance. Adressez vos commentaires par fax (01/360390), par lettre (Rubrique Courrier des lecteurs, boîte postale 2488) ou par mail : redaction@lorientlejour.com
Compliqués, ces Libanais

Bien que Français, je suis particulièrement intéressé par l’actualité libanaise qui ne manque pas d’être riche en revirements et volte-face autant dans les opinions des hommes politiques (y compris le chantre du « tsunami ») que dans l’opinion des Libanais eux-mêmes.
Tout cela est bien dommage, car le Liban a besoin de poursuivre sa résurrection...