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LE GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE/LE RETOUR DU GRAND BLOND Yves Robert et Francis Veber Ce jour-là, François Perrin (éternel héros chez Veber), violoniste de son état, arrive à Orly. Toujours dans les nuages, il porte par inadvertance une chaussure jaune et l’autre noire. Aussi est-il choisi par Perrache, adjoint du colonel Toulouse, chef d’un service secret, pour jouer, à son insu, le rôle d’un redoutable espion international. Milan, voulant être calife à la place du calife, ne cesse de traquer ce mystérieux grand blond avec une chaussure noire, pour arriver à ses fins. Mais le comportement de François lui paraît d’autant plus suspect qu’il est banal. En désespoir de cause, il requiert les services de Christine, une ravissante espionne blonde... Au cinéma, il y des films cultes, des scènes cultes, des robes cultes! Le grand blond et Le retour du grand blond viennent de sortir en DVD… enfin. LE PROMENEUR DU CHAMP-DE-MARS Robert Guédiguian Alors que le président Mitterrand livre les derniers combats face à la maladie, un jeune journaliste passionné tente de lui arracher des leçons universelles sur la politique et l’histoire, sur l’amour et la littérature, des certitudes sur la vie. Le promeneur du Champ-de-Mars est l’adaptation par Benamou et Taurand de leur essai sur le président français qui a fait un sacré tapage lors de sa parution. La réussite du film tient surtout grâce à l’immense talent de Michel Bouquet qui interprète ici un Mitterrand plus vrai que nature, avec sa gestuelle et ses mimiques. L’ancien président devient attachant quoique complexe. La relation entre le «vieil homme» et le journaliste est aussi surprenante qu’attendrissante. Un pari risqué qui, malgré quelques longueurs, s’avère particulièrement réussi, même si Mazarine Pingeot n’a pas aimé le portrait que le film (et le livre au départ) dresse de son illustre père. LE GENRE HUMAIN, 1re PARTIE : LES PARISIENS Claude Lelouch C’est le grand fiasco de la carrière du réalisateur d’Un homme et une femme et du magnifique Itinéraire d’un enfant gâté. Le genre humain, même si Lelouch l’admet lui-même, est un titre «too much». Et toute l’idée de cette trilogie l’est également. D’ailleurs, après l’échec de la 1re partie, il semble quasi impossible au metteur en scène de lancer les deux épisodes suivants. Ayant investi énormément d’argent dans ce long métrage, Lelouch avait parié gros. Et ce fut un véritable bide auprès des spectateurs et des critiques. Trop long, trop décousu, trop Lelouch, qui y joue son propre rôle. Le film ennuie. Ces personnages que l’on croise ne sont que succession de scènes interminables. C’est trop… comment dire, trop tout ! Lelouch s’essouffle et le spectateur aussi. Le flop fut tel, que le réalisateur a même invité les spectateurs à visionner le film gratuitement…