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Actualités - CHRONOLOGIE

France-Costa Rica : au bon vouloir de Lyon et de la Juventus

Le visage que l’équipe de France de football va présenter le 9 novembre face au Costa Rica, pour le premier match de son histoire aux Antilles, est largement soumis au bon vouloir de la Juventus Turin et de Lyon, clubs qui fournissent à eux deux pas moins de dix internationaux. Selon le règlement FIFA, les clubs ne seront pas contraints de libérer leurs joueurs à cette date, qui ne figure pas au calendrier international. Le sélectionneur Raymond Domenech a beau expliquer avoir choisi le 9 novembre pour le bien des clubs, qui récupéreront les joueurs au soir de France-Allemagne, le 12 novembre, certains ne l’entendent pas de cette oreille. Gérard Houllier, très concerné vu le nombre de joueurs lyonnais chez les Bleus, a été le premier à tonner, lundi, suivi par son président Jean-Michel Aulas, qui se réserve le droit de refuser que Coupet, Réveillère, Abidal, Wiltord, Govou ou Malouda – s’ils sont convoqués – rallient la Martinique. « On n’hésitera pas à appliquer le règlement », a prévenu le tout-puissant JMA, qui attend « d’avoir toutes les explications ». Cela tombe bien, Raymond Domenech entend faire le tour des clubs pour faire part de son « incompréhension », lui qui dit avoir « pensé “club” » en prenant sa décision. Wenger contre Marseille (Barthez), Monaco (Squillaci, Givet, Evra), le Paris-SG (Dhorasoo, Rothen) et Lens (Diarra), autres clubs de L1 concernés, assurent eux qu’ils se plieront à une convocation. Du côté de la Juve, où évoluent Thuram, Trezeguet, Vieira et Zebina, l’entraîneur Fabio Capello, qui a déjà distillé quelques petites phrases à l’encontre de Domenech depuis le rappel de Lilian Thuram en août, n’a pas encore pris position. Le club italien explique qu’il ne prendra une décision officielle qu’une fois reçues les préconvocations qui, jeudi, n’avaient pas encore été envoyées par la FFF. Thuram, originaire de la Guadeloupe, s’est en tout cas réjoui par avance de jouer le 9 novembre: « Je suis très content que l’équipe de France ait trouvé le temps d’aller aux Antilles. » Le plus virulent des « anti » est pour l’heure le manageur d’Arsenal Arsène Wenger, qui a fait part de sa grande irritation dans le quotidien L’Équipe. « C’est absolument scandaleux, inexplicable », s’est-il insurgé. Ce match « est nocif, pas seulement pour les clubs, mais aussi pour les joueurs », a-t-il clamé, réfutant l’argument humanitaire : « Faire de l’humanitaire avec l’argent des autres (des clubs, ndlr), c’est facile. » Henry enchanté Arsène Wenger ne retiendra toutefois pas son attaquant Thierry Henry, enchanté à l’idée d’aller jouer dans l’île natale de sa mère. William Gallas, guadeloupéen d’origine, est lui aussi un chaud partisan de ce voyage outre-Atlantique. « Il ne faut pas penser aux 16 heures d’avion mais aux familles de victimes, explique le joueur de Chelsea, c’est tout ce qui compte. Si on ne le fait pas à ce moment-là, on ne le fera jamais. » Autre international originaire d’un département d’outre-mer (DOM), la Guyane, Florent Malouda se dit « à fond favorable ». « Ce serait un beau match, symbolique », assure-t-il, écartant l’argument de la fatigue en expliquant que « les Sud-Américains évoluant en Europe font bien ce genre de voyages fréquemment pour jouer en sélection ». « Mais, concède-t-il, je ferai ce que le club voudra. Gérard Houllier est contre, c’est normal, il essaie de préserver la santé des joueurs. » Malgré l’opposition de certains clubs, le projet est défendu en haut lieu par le ministre des Sports, Jean-François Lamour, pour lequel « les Martiniquais le méritent vraiment ». Le ministre a quand même adressé une petite remontrance à Raymond Domenech, assurant que « le sélectionneur aurait dû prévenir les entraîneurs et les présidents de clubs » avant l’annonce officielle.
Le visage que l’équipe de France de football va présenter le 9 novembre face au Costa Rica, pour le premier match de son histoire aux Antilles, est largement soumis au bon vouloir de la Juventus Turin et de Lyon, clubs qui fournissent à eux deux pas moins de dix internationaux.
Selon le règlement FIFA, les clubs ne seront pas contraints de libérer leurs joueurs à cette date, qui ne...