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Actualités - CHRONOLOGIE

À la galerie Surface libre et jusqu’au 29 octobre Wafa’ et Sarah Khoury, ou l’apologie des femmes multiples

Affichage de quarante-huit toiles, à la galerie Surface libre, qui célèbrent la beauté du modèle féminin. Une peinture à quatre mains? Non, mais une jeune fille, Sarah, et sa mère, Wafa’, qui traduisent sur toile et sur carton le regard qu’elles portent sur la femme. Leurs visions s’entrechoquent, s’éloignent, se mêlent juqu’au vertige. Femme-fleur, femme-enfant, femme-fée célébrées à travers l’imagination jumelée de ces deux artistes. Leurs visages sont le support initial autour duquel explose une féerie de couleurs. Périodes bleue, mauve ou grise, elles attestent de l’évolution d’un travail qui s’affranchit peu à peu. Ce sont alors des teintes monochromes, représentatives des jours gais, plus osées et plus fortes pour sublimer les jours tristes. C’est ainsi que Wafa’ Khoury définit son travail, fruit de ses nombreux états d’âme. Ayant accumulé ses œuvres durant des années, l’artiste, dont c’est la première exposition, a finalement fait le saut dans le vide, «une manière de se tester devant le public», dit-elle. Cette autodidacte, propulsée dans l’univers artistique par amour et un peu par hasard, avoue avoir été encouragée par une grande prêtresse de la peinture. «À l’époque où mon travail artistique se limitait à des petits ornements décoratifs, j’ai eu l’occasion de faire la connaissance de Juliana Séraphim. C’est elle qui allait m’encourager dans cette voie en m’aidant à faire les premiers pas et en me fournissant certaines règles et astuces.» Côtoyer la grande artiste libanaise a certainement été un révélateur pour Khoury dont la peinture traduit, par le foisonnement de fleurs et les arabesques de coloris, l’influence exercée par elle. L’artiste dévoile petit à petit son talent et si elle s’essaye parfois à des mélanges de techniques (en introduisant soie et mousseline dans ses pots de couleurs), c’est pourtant l’acrylique qui prédomine. Par ailleurs, l’évolution de son travail artistique se traduit par une volonté d’abandonner le pointillisme de la première période pour atteindre une plus grande liberté. Des visages féminins aussi pour Sarah Khoury, sa fille, qui, tout en suivant les traces de sa mère, semble privilégier le collage et les mixed-média. Ayant dès son jeune âge un penchant pour la poésie, la jeune fille va exprimer son lyrisme en peinture. Deux artistes, mais un seul esprit pour cette exposition qui représente pour Wafa’ Khoury une page de tournée dans sa vie, en attendant, selon ses dires, «un travail plus costaud». Colette KHALAF

Affichage de quarante-huit toiles, à la galerie Surface libre, qui célèbrent la beauté du modèle féminin.
Une peinture à quatre mains? Non, mais une jeune fille, Sarah, et sa mère, Wafa’, qui traduisent sur toile et sur carton le regard qu’elles portent sur la femme. Leurs visions s’entrechoquent, s’éloignent, se mêlent juqu’au vertige. Femme-fleur, femme-enfant, femme-fée...