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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉVÉNEMENT - Du 27 octobre au 6 novembre, à l’initiative de deux amoureux de la ville Photos et vidéos investissent le vieux Sidon

Ils sont tous les deux photographes et vidéastes. L’un est un natif de Saïda, l’autre est un fils adoptif de la troisième ville côtière du Liban. L’un penche pour la photographie argentique et l’autre a une nette préférence pour la photographie numérique. Ziad Antar et Mahmoud Hojeij se sont rencontrés il y a quelques années sur un projet de court-métrage. Antar a alors communiqué son amour pour sa ville natale – qu’il photographie (et connaît) sous toutes les coutures depuis une quinzaine d’années – à Hojeij qui s’est mis à son tour à immortaliser sur papier glacé les coins et recoins de la vieille ville. Résultat: ils exposent le fruit de leur labeur in situ pour, disent-ils, «rendre un hommage aux habitants, ces héros de la vie quotidienne» mais aussi pour les sensibiliser à la photographie et autres expressions artistiques. Il ne faut pas oublier non plus que les deux artistes voudraient, à travers cette manifestation qui investit les rues du vieux Sidon, attirer les regards vers le «premier né de Canaan», selon la Bible. Bref, on l’aura compris, il s’agit là d’une grande déclaration d’amour pour la ville et ses habitants. Une cinquantaine de photos qui illustrent la vie quotidienne à Saïda sont ainsi exposées du 27 octobre au 6 novembre, dans les rues de la vieille ville. Les photographies ont été imprimées sur du papier d’affichage et seront ainsi placardées un peu partout. Certaines images ont trouvé comme support des plaques en mousse. Celles-là seront accrochées aux cimaises de quelques cafés «transformés ainsi en galeries d’art», indique Hojeij. Les vidéos, elles, racontent également le quotidien des artisans, des boulangers, des faiseurs de «knéfé» et autres «sanyoura». Elles seront projetées sur quatre murs classés monuments historiques. «Les vidéo-projecteurs seront installées dans diverses maisons. Ce sont donc les citoyens qui feront fonctionner l’installation», indique Antar, 27 ans. Après avoir obtenu un diplôme en agriculture de l’AUB, ce vidéaste et photographe a suivi des études cinématographiques, option arts électroniques, à Paris où il a ensuite suivi une formation au Palais de Tokyo et à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Mahmoud Hojeij, 30 ans, également vidéaste photographe, est professeur à l’AUST. Après un BA en Communication Arts de la LAU, il a suivi une formation en production de films à la Shaffield Hallam University en Angleterre. Il a ensuite obtenu un MA en études médiatiques de la New School University de New York et il prépare actuellement son doctorat pour la European Graduate School en Suisse. Voilà donc un événement (qui a bénéficié du support de Bahia Hariri de l’aide de la Banque de la Méditerranée) qui s’annonce pittoresque. La carte postale, l’exotisme, la «couleur locale», voilà à quoi il faut s’attendre de la part de deux artistes pour lesquels la photographie est une composition, un cadrage, une géométrie, un mouvement, un moment précis. M.G.H.
Ils sont tous les deux photographes et vidéastes. L’un est un natif de Saïda, l’autre est un fils adoptif de la troisième ville côtière du Liban. L’un penche pour la photographie argentique et l’autre a une nette préférence pour la photographie numérique. Ziad Antar et Mahmoud Hojeij se sont rencontrés il y a quelques années sur un projet de court-métrage. Antar a alors...