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Actualités - CHRONOLOGIE

Auto - Les frais de fonctionnement du constucteur français totalisent quelque 300 millions d’euros en 2005 Le double sacre de Renault en Formule 1, un bénéfice d’image

La double victoire de Renault dans le championnat du monde de Formule 1 aura des retombées positives pour l’image de la marque française, même si cela ne se traduira pas forcément dans les ventes. En remportant le Grand Prix de Chine, ultime épreuve de la saison, le nouveau champion du monde des pilotes, Fernando Alonso, a offert dimanche le titre des constructeurs à Renault, octroyant ainsi un doublé historique à la marque française. Renault n’avait jusqu’alors jamais été sacrée comme écurie, mais seulement comme motoriste. « On ne fait pas de la F1 par habitude, par tradition », avait déclaré à l’AFP le PDG de Renault, Carlos Ghosn, début juillet lors du Grand Prix de France de Nevers/Magny-Cours. « La F1 a un coût si vous n’avez pas de résultat. C’est un investissement si vous avez des résultats et que vous savez les exploiter », avait-il ajouté. La Formule 1 et la Twingo Les frais de fonctionnement pour la F1 totalisent environ 300 millions d’euros, sachant que le constructeur finance généralement le développement du moteur et que les sponsors prennent en charge les budgets de la caisse, selon Alexis Boyer, analyste de la Deutsche Bank. La F1, populaire sur tous les continents et dans toutes les classes sociales, est un outil de marketing important pour les constructeurs. S’ils s’en servent pour afficher leurs innovations comme le turbo pour la marque au losange à la fin des années 1970, ils utilisent surtout les 19 (cette saison) Grands Prix annuels pour avoir une notoriété mondiale à moindre coût qu’une campagne de publicité. Or, l’ex-Régie Renault, devenue un groupe mondialisé, espère vendre quatre millions de véhicules d’ici à 2010. Un défi réalisable seulement en se déployant au-delà de l’Europe et en conquérant les marchés émergents, souvent terres d’accueil de Grands Prix de F1 à l’image du dernier en Chine. « Pour une marque à vocation mondiale désireuse d’investir pour augmenter sa notoriété, la F1, regardée par un très large public dans le monde entier et dans des régions comme l’Asie où Renault n’est pas très présente, permet de sensibiliser à la marque. Une victoire, qui apporte une image sportive haut de gamme, peut faciliter l’implantation d’un réseau commercial », juge l’analyste de la Deutsche Bank. La victoire en F1 apporte « un message de fiabilité et de performance autour du produit », a jugé M. Ghosn dimanche à France Inter. « Vous ne pouvez pas être très très bon en Formule 1 et minable sur la Twingo. Vous pouvez être l’inverse : très bon sur la Twingo et minable sur la Formule 1 – ça arrive à beaucoup de constructeurs », a-t-il lancé. Fernando Alonso et la Clio À l’inverse, l’impact sur les ventes n’est pas évident. « Il y a un effet de notoriété très clair. Le corréler à un nombre de ventes n’est pas un exercice auquel on se livre pour l’instant », a commenté un porte-parole de Renault. « Les retombées commerciales sont difficiles à mesurer : ce n’est pas parce que la marque a gagné en F1 que le consommateur s’identifie à Fernando Alonso quand il achète une Clio. Je ne vois pas de corrélation entre la victoire d’Alonso et le fait d’acheter plus de Clio », indique Alexis Boyer. Quant aux bénéfices techniques pour le grand public, ils semblent limités pour un constructeur généraliste. Certes, la F1 permet de tester « des matériaux, des technologies, des architectures », comme l’a noté M. Ghosn. Mais « Renault ne développe pas des voitures équivalentes à Ferrari, qui considère, lui, que son budget de F1 recouvre une partie de ses dépenses de recherche et développement, et permet des applications sur ses véhicules », rappelle l’analyste.
La double victoire de Renault dans le championnat du monde de Formule 1 aura des retombées positives pour l’image de la marque française, même si cela ne se traduira pas forcément dans les ventes.
En remportant le Grand Prix de Chine, ultime épreuve de la saison, le nouveau champion du monde des pilotes, Fernando Alonso, a offert dimanche le titre des constructeurs à Renault, octroyant...