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Actualités - CHRONOLOGIE

Les députés palestiniens conviennent de patienter pour un nouveau gouvernement Défection au sein du Fateh : 259 membres quittent la formation

Plus de 250 membres du Fateh ont annoncé publiquement, hier, qu’ils quittaient le principal mouvement palestinien pour protester contre le manque de démocratie interne. Parallèlement, les députés palestiniens sont convenus de suspendre leur demande de formation d’un nouveau gouvernement jusqu’au retour de Mahmoud Abbas, actuellement en tournée à l’étranger. Dans une lettre ouverte, 259 membres du Fateh, dont 244 hommes, tous de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont annoncé hier leur démission, accusant d’autres membres de se servir du mouvement à des fins personnelles. « Le mouvement a fait marche arrière, et est devenu pour certains un moyen de se faire de l’argent et d’obtenir des emplois », s’indignent les signataires. Le Fateh, dirigé par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, traverse une grave crise depuis quelques années. Fondé par Yasser Arafat en 1965 comme un mouvement de libération nationale, le Fateh exerce le pouvoir depuis 1994 en tant que force dominante au sein des institutions de l’Autorité palestinienne, mais peine toujours à se transformer en véritable parti politique. Tenu par beaucoup de Palestiniens comme largement responsable de la corruption et de l’insécurité qui sévissent dans les territoires palestiniens, le Fateh craint d’en payer le prix lors des législatives de janvier prochain lorsqu’il aura à affronter le très influent mouvement islamiste Hamas, bien que les sondages prédisent sa victoire. Parallèlement à cette défection, les députés palestiniens sont convenus hier de suspendre leur demande de formation d’un nouveau gouvernement jusqu’au retour de M. Abbas, qui doit rencontrer le président américain, George W. Bush, demain à Washington. Le président du Conseil législatif palestinien (CLP - Parlement), Rawhi Fattouh, a lu, devant les députés réunis à Ramallah en Cisjordanie, une lettre de M. Abbas dans laquelle il leur demande de lui donner une chance de s’exprimer devant eux sur cette question à son retour le 26 octobre. En outre, une manifestation, à Gaza, de partisans du Hamas a momentanément empêché l’ouverture de la session du CLP à laquelle les députés de Gaza devaient participer par vidéoconférence. Les manifestants exigeaient du travail et qu’on leur règle leurs factures d’eau et d’électricité. Par ailleurs, donnant suite aux demandes de M. Abbas, l’Assemblée nationale française va envoyer une « mission de députés » pour observer les élections législatives palestiniennes. Le dirigeant palestinien, en tournée à l’étranger, avait été reçu lundi par le président Jacques Chirac et émis le souhait que Paris aide à l’organisation du scrutin. Il devait se rendre hier soir en Espagne, avant les États-Unis aujourd’hui. À cet effet, M. Bush a rencontré hier l’envoyé spécial du quartette (USA, UE, Russie, ONU), James Wolfensohn, pour faire le point « sur les progrès à Gaza après le désengagement (israélien) du Premier ministre (Ariel) Sharon », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan. D’autre part, l’ambassadeur d’Égypte en Israël, Mohammed Assem Ibrahim, a estimé hier que l’attaque palestinienne dans laquelle ont péri dimanche trois colons israéliens, en Cisjordanie, ne constitue pas une menace pour l’accalmie observée par les groupes armés après une médiation du Caire, dans une interview à Y-Net, le journal en ligne du Yediot Aharonot. « L’attaque qui a eu lieu, avec tout le respect dû aux victimes, reste une attaque mineure ; j’estime qu’elle ne sera pas la dernière, c’était une erreur, mais pas au point de menacer le processus de paix », a-t-il déclaré. « Les deux parties doivent donner une chance à la logique et aux négociations. Les Palestiniens doivent comprendre qu’un autre attentat ne changera pas la face du Proche-Orient. Israël doit comprendre que l’interception de tel ou tel autre activiste recherché ne résoudra pas le conflit », selon le diplomate. Enfin, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a quitté Le Caire hier pour Moscou, où il examinera avec les responsables russes leur proposition d’une « rencontre internationale » sur le Proche-Orient.
Plus de 250 membres du Fateh ont annoncé publiquement, hier, qu’ils quittaient le principal mouvement palestinien pour protester contre le manque de démocratie interne. Parallèlement, les députés palestiniens sont convenus de suspendre leur demande de formation d’un nouveau gouvernement jusqu’au retour de Mahmoud Abbas, actuellement en tournée à l’étranger.
Dans une lettre...