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Actualités - CHRONOLOGIE

ENVIRONNEMENT - La hotline de « al-Bi’a wal-Tanmia » reçoit toujours de nombreuses plaintes publiques ou privées, les plages sont plus polluées les unes que les autres

Dans son numéro d’octobre, la section relative à la hotline environnementale de la revue al-Bi’a wal-Tanmia (les plaintes parviennent au numéro 01-210510) est revenue sur la pollution des plages publiques et privées. S’appuyant sur des tests effectués par elle en septembre sur l’eau de ces plages, l’équipe de la hotline a constaté que la pollution était quasi généralisée, dépassant de loin les plafonds admis de pollution bactériologique, notamment. Ainsi, si des plages publiques ont été aménagées à Mina (Tripoli), Aamchit, Ramlet el-Baïda, Tyr et Saïda par la direction générale du ministère des Transports, l’eau de mer au niveau de ces sites n’a apparemment pas été testée pour autant. La revue a constaté que si le taux maximum de bactéries ne devrait pas dépasser les 100 Fc dans l’eau de bain, celui-ci atteint les… 10000 à Mina, 1500 à Saïda, 245 à Ramlet el-Baïda. Le taux de pollution n’est acceptable qu’à Tyr et Aamchit. La pollution n’est pas que l’apanage des plages publiques. Les tests ont montré en effet qu’une plage privée, attenante à l’un des hôtels les plus prestigieux de Beyrouth, présente un taux de 620 Fc! Les problèmes posés par ces plages publiques ne se limitent pas à la pollution, mais s’étendent à la mauvaise gestion et à la surveillance insuffisante. Ainsi, les toilettes publiques mobiles placées à Ramlet el-Baïda ont fait l’objet de nombreuses plaintes cet été en raison des odeurs nauséabondes qu’elles dégagent. Abdallah Zakhia, militant écologiste interrogé par la revue, a estimé que l’expérience de Aamchit était un «échec» en raison de ce qu’il a appelé «la mauvaise gestion de la municipalité et le contrôle insuffisant du ministère», ce qui aurait encouragé, selon lui, le chaos observé actuellement. Les incendies de forêt sont un autre problème rencontré fréquemment cette saison. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas en été mais entre octobre et novembre que les conditions restent le plus favorables à la naissance des incendies. Une source de la Défense civile a indiqué à l’équipe de la hotline que la grande majorité des incendies sont causés par la négligence humaine, voire par les pyromanes. D’où l’importance de la prévention. L’enquête insiste particulièrement sur la nécessité d’appliquer les lois en vigueur, notamment celle qui interdit de brûler des herbes sèches ou des branches d’arbres à moins de 200 mètres des forêts. Est également évoquée la possibilité, pour les municipalités, d’imposer à toute personne désireuse de brûler des herbes, des branches ou même des déchets, de les consulter préalablement afin qu’elles puissent surveiller le processus (comme le fait déjà la municipalité de Raïfoun). L’enquête revient, par ailleurs, sur le projet de construction de tours de contrôle dans différentes régions rurales, préparé par le ministère de l’Agriculture mais toujours gelé au CDR. Les arbres sont décidément des victimes idéales au Liban. La région de Tarchich (Haut-Metn) connaît cette saison une série d’abattage de vieux arbres, dénoncée par la hotline et l’association Nature sans frontières (NSF). Il s’est avéré également que cette région abrite les activités d’une carrière illégale qui poursuit son œuvre loin des regards indiscrets. Comme si tout cela ne suffisait pas, l’air du village est vicié en raison de la multiplication des foyers d’incinération des déchets en plein air. Interrogé sur ces points par la revue, le président du conseil municipal, Gaby Semaan, a tout simplement déclaré qu’il était «favorable à l’abattage d’arbres, puisqu’il s’agit d’une activité lucrative pour les habitants du village depuis de nombreuses année» (!). Relents étouffants Parmi les plaintes parvenues à la hotline, beaucoup portaient sur les relents dégagés par les fermes, particulièrement insupportables en été. Ignorant les directives du ministère de l’Environnement qui imposent l’utilisation de filtres, ces fermes laissent les déchets en plein air, ce dont souffrent certains villages du Metn (à proximité de fermes d’élevage de porcs) et la région de Zahlé (en raison des bouses de vaches étalées avant d’être vendues comme engrais). Des lettres en ce sens ont été envoyées aux mohafez des deux régions. Il y a quelques années, une campagne menée contre les produits en amiante, dont les particules, une fois respirées, peuvent causer de nombreuses maladies pulmonaires, notamment des cancers, a conduit à la fermeture de l’usine Eternit de Chekka au Liban-Nord. Mais les observateurs de la revue ont remarqué que les tuyaux et autres produits en amiante continuaient d’être stockés en plein air dans la cour de l’usine fermée. Rappelant que l’AUB s’était débarrassée de manière saine de l’amiante sur son campus, en l’ensevelissant dans du béton, l’équipe de la hotline déplore que l’État libanais n’en fasse pas de même avec les produits stockés dans cette usine. Enfin, le compte rendu de la hotline de la revue évoque les plaintes des habitants de as-Sarira, un village de Jezzine, sur des insectes qui auraient envahi leurs maisons. Ces habitants ont observé ces créatures noires prendre d’assaut leurs domiciles la nuit par centaines. Ils ont utilisé des produits chimiques pour s’en débarrasser et se sont déclarés inquiets des conséquences de la pulvérisation de ces produits sur la santé. Une experte interrogée par la hotline, Effat Abou Fakher, a identifié ces créatures comme étant bénéfiques pour la nature et inoffensives pour l’homme, mais attirées par l’humidité et les vieilles poutres en bois sur lesquelles elles s’installent. Elle a conseillé aux résidents de as-Sarira d’éliminer l’humidité dans leurs maisons, ou alors d’utiliser des insecticides biologiques. Suzanne BAAKLINI
Dans son numéro d’octobre, la section relative à la hotline environnementale de la revue al-Bi’a wal-Tanmia (les plaintes parviennent au numéro 01-210510) est revenue sur la pollution des plages publiques et privées. S’appuyant sur des tests effectués par elle en septembre sur l’eau de ces plages, l’équipe de la hotline a constaté que la pollution était quasi...