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Actualités - CHRONOLOGIE

Les ciné-clubs

À cinq heures de l’après-midi, de Samira Makhmalbaf (2003) Troisième long-métrage de la jeune réalisatrice iranienne, À cinq heures de l’après-midi est également le titre d’un poème rédigé par l’Espagnol Federico Garcia Lorca racontant une corrida et la mise à mort d’un torero. Ce film est le premier à avoir été tourné à Kaboul après la chute du règne des talibans en novembre 2001. Dans cette œuvre extrêmement engagée, Makhmalbaf dénonce l’intolérance et le fanatisme. Le film se veut aussi une mise au point sur l’Afghanistan. Il tente de corriger les fausses informations propagées par le tourbillon frénétique de la politique et des médias. La cinéaste construit son film sur un jeu de contrastes : l’humour face à la gravité, l’émancipation d’une jeune femme face à la nostalgie réactionnaire de son vieux père. La magnifique mise en scène de Samira n’est pas sans rappeler celle de son père Mohsen. L’histoire : après la libération américaine de Kaboul, un vieux cocher dévot cherche un endroit pour abriter sa famille. Il attend également le retour de son fils, dont il ne sait rien depuis son départ pour le Pakistan. Sa fille rêve de devenir la future présidente de l’Afghanistan. Dans sa recherche d’un logis, la famille erre et le manque d’argent les empêche de soigner le bébé, gravement malade. De mauvaises nouvelles arrivent du Pakistan, le vieil homme sombre dans le désespoir… Avec Agheleh Rezaïe, Abdolgani Yousefrazi et Razi Mohebi. Ciné-club de l’Alba, vendredi 14 octobre à 19h After Hours, de Martin Scorsese (1985) À partir d’une intrigue pourtant ultrasimpliste, Scorsese parvient à tenir le spectateur en haleine. Ce dernier ne peut effectivement que rester béat face à un film qui présente une brillante mécanique de précision et des rebondissements surprenants qui s’enchaînent néanmoins avec une certaine logique. Flirtant durant 1h30 entre le thriller et la comédie, After Hours présente des événements probables, associés entre eux par un lien de causalité ou de promiscuité, qui finissent par constituer une intrigue impossible et cauchemardesque. L’histoire : Paul, jeune informaticien timide, part lire dans un fast-food de New York. La séduisante Marcy l’aborde : le temps de faire un peu connaissance et elle s’éclipse. Paul la rappelle deux heures après, elle lui donne rendez-vous dans le loft qu’elle partage avec son amie Kiki, une sensuelle femme-sculpteur... Avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette et Verna Bloom. Auditorium de L’ESA, mardi 18 octobre à 20h30 L’affaire Marcorelle, de Serge Le Peron (2000) Présenté à la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes 2000. Ce film noir à la française explore sur un ton décalé, étrange et drôle, les méandres de la conscience et de la culpabilité. Menée avec brio par la présence de l’excellent Jean-Pierre Léaud, la trame dénonce très justement et toujours avec humour les combines politico-judiciaires. Les cinéphiles apprécieront les références au Fantôme de l’opéra de Tod Browning (et achevé par Rupert Julian), où Lon Chaney tenait le rôle principal. Surnommé « l’homme aux mille visages », cet acteur américain excellait dans l’art de la transformation, ce qui lui permit de s’imposer rapidement comme l’une des figures marquantes du cinéma d’horreur et du mélodrame muet. L’histoire : à la fin d’une soirée de solitude, François Marcorelle, juge d’instruction à Chambéry, se retrouve dans la chambre d’une jeune Polonaise rencontrée dans un restaurant turc de la ville. Et là, il commet un meurtre. Du moins le croit-il. Car1 pour son ami Georges, il s’agit seulement d’un de ces cauchemars dont il est coutumier. Le pur produit du sentiment de culpabilité qui le ronge depuis toujours et qui donne des armes à ses adversaires au palais. Mais cette fois, François Marcorelle sent qu’il n’a pas rêvé. Un après-midi, il retrouve la jeune femme par hasard. Avec Jean-Pierre Léaud, Hélène Surgère et Irène Jacob. CCF, salle Montaigne, mercredi 19 octobre à 19h15
À cinq heures de l’après-midi,
de Samira Makhmalbaf (2003)
Troisième long-métrage de la jeune réalisatrice iranienne, À cinq heures de l’après-midi est également le titre d’un poème rédigé par l’Espagnol Federico Garcia Lorca racontant une corrida et la mise à mort d’un torero. Ce film est le premier à avoir été tourné à Kaboul après la chute du règne des talibans...