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Actualités - CHRONOLOGIE

RENCONTRE - Sacrée meilleure chanteuse du M-O au World Music Awards L’incroyable ascension d’Elissa

Le point commun entre Mariah Carey, Destiny’s Child et Elissa ? Outre le fait qu’elles charment leur public autant par le sex-appeal que par la voix, ces vedettes font partie du lot d’artistes honorés à la cérémonie de remise des World Music Awards qui s’est déroulée il y a plus d’un mois au Kodak Theater de Hollywood. Elissa, sacrée meilleure chanteuse du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, poursuit ainsi son incroyable ascension… vers les étoiles. La porte de sa maison à Saïfi s’entrouvre quand on sonne. Une jolie jeune fille, qui pourrait être votre voisine de palier ou même votre amie d’enfance, apparaît : « Bonjour, entrez s’il vous plaît. » La taille cintrée dans une jupe en jean, le buste moulé dans un body noir, l’orteil en liberté dans des tongs compensées, et le visage sans aucune trace de maquillage. L’image scintillante de la chanteuse à l’œil charbonneux, à la moue enfantine et aux robes couture semble loin. Très loin même. Mais cela n’enlève rien au charme de la créature qui se dresse devant vous, les joues fraîches comme une pomme, le sourire ultrabrite. Sur les photos, elle a l’air sexy et mignonne. Au réel, elle est sexy et mignonne. Justement, le sex-appeal, pour elle, ce serait plutôt un jeu. Elle rentrerait dans sa peau de sex-symbol comme elle enfilerait ses robes. En fait, ce serait un peu son habit de scène qui lui permet de flirter avec le public. En disant cela, elle décoche un sourire de bébé trop vite monté en graine. Elle vient de poser ses valises. En fait, elle revient tout le temps de voyage. Des concerts, des représentations promotionnelles (elle représente une boisson gazeuse), des soirées privées, des enregistrements la mènent aux quatre coins du globe. À Beyrouth, elle passe son temps libre chez ses parents. Pour dormir, elle retourne à son home sweet home qui donne sur la place des Martyrs. « C’est sympa, il y a toujours de la circulation en-bas. Je ne me sens jamais seule. » Le trophée du World Music Award (décerné en fonction du nombre de disques vendus) trône sur un piédestal. Elle se souvient de la soirée à Hollywood. Impressionnée par le parterre de stars ? « Oui, bien sûr, mais la joie et l’excitation de monter sur scène à deux reprises, la première pour recevoir mon prix des mains de Paula Abdul et la seconde pour interpréter une chanson, ont vite pris le dessus. » Après deux vidéo-clips où elle apparaissait enroulée dans un drap tout blanc, Elissa essaie aujourd’hui de charmer de manière plus subtile et donne à ses roucoulades des reflets veloutés. Le résultat forme un ensemble agréable qui, s’il ne révolutionne pas l’univers musical, permet de passer de bons moments. Le Liban, le monde arabe, ne lui demandent que ça. Ils l’adorent depuis ses débuts. Son large succès, Elissa le doit, en effet, à ses albums aussi réussis les uns que les autres. Le premier, Baddy Doub, sorti en 1998, la propulse au-devant de la scène artistique libanaise et étend sa réputation au-delà des frontières. En 2000, c’est Cannes qui lui ouvre ses portes. Elle participe au Festival international de la musique et y fait un tabac. Elissa continue sur sa lancée et pond, la même année, un deuxième album W’akherta Maak, en duo avec le célèbre chanteur Ragheb Alameh. Deux ans plus tard, elle rencontre l’artiste irlandais Chris de Burgh qui produit un duo intitulé Lebanese Night. Viendront ensuite Aichalak et Ahla Dounya qui ont eu le même succès que les précédents albums. Côté relations publiques, Elissa a un carnet bien garni. Elle a ouvert le concert de Sting au Caire en 2002, elle a chanté devant l’ex-président des États-Unis Bill Clinton et elle a reçu le titre de la meilleure chanteuse en remportant le prix Murex d’or au Liban. Bosseuse, elle aborde son boulot avec un appétit intact. Le chant, le contact, le public. Tout cela la stimule à donner plus, à chercher à s’améliorer. Le cinéma ? Certes, mais d’abord chanter, communiquer, toucher. C’est aimer le public. La réciproque… Elissa. Ce naturel, qui rayonne. Cette fraîcheur, qui réchauffe. Dans le même temps, elle songe à se tailler une place dans la cour des grands du monde arabe. Et du monde tout court, pourquoi pas. Maya GHANDOUR HERT * L’édition 2005 de cette cérémonie, qui a par ailleurs célébré la carrière du groupe Bon Jovi et du chanteur Carlos Santana, sera rediffusée ce soir sur la LBCI.
Le point commun entre Mariah Carey, Destiny’s Child et Elissa ? Outre le fait qu’elles charment leur public autant par le sex-appeal que par la voix, ces vedettes font partie du lot d’artistes honorés à la cérémonie de remise des World Music Awards qui s’est déroulée il y a plus d’un mois au Kodak Theater de Hollywood. Elissa, sacrée meilleure chanteuse du Moyen-Orient et...