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Actualités - CHRONOLOGIE

Les yeux sur les Bleus, les oreilles à Dublin

L’avenir de l’équipe de France s’écrit ce soir, au Stade de France où elle doit battre Chypre en conclusion des qualifications au Mondial 2006 mais aussi à Dublin, où elle doit compter sur une défaite ou un nul des Suisses contre l’Éire pour éviter les barrages. C’est l’heure de vérité. Pour une équipe de France qui, par la faute d’une litanie de nuls au Stade de France et de buts concédés en fin de match en Israël (1-1) et en Suisse (1-1), n’a plus totalement son destin entre ses mains. Pour des anciens qui, revenus cet été sauver la patrie en danger, ne veulent pas partir sur un nouvel échec après le Mondial 2002 et l’Euro 2004. Pour le sélectionneur Raymond Domenech aussi, dont le destin peut encore suivre les traces dorées d’Aimé Jacquet ou la chute abrupte de Gérard Houllier. Sans penser à une inconcevable élimination, qui n’est possible que si les Bleus ne battent pas Chypre, la place de barragiste constituerait déjà un semi-échec. C’est pourtant ce qui les attend sans doute si la Suisse va, comme la France il y a un mois, gagner à Dublin. Avec une différence générale moins bonne (+8 contre +11) et un nombre de buts marqués plus faible (10 contre 18) que la Suisse, la France devra en effet gagner 5-0 si la Suisse gagne 1-0, 6-0 si elle s’impose 2-0... Ce qui explique pourquoi les Français, à l’image du président de la Fédération Jean-Pierre Escalettes, seront « tous Irlandais » pendant 90 minutes. Dans l’absolu, passer cinq buts à des Chypriotes éliminés et privés de leur attaquant Okkas, suspendu, n’est pas impossible. C’est d’ailleurs contre eux que les Bleus ont réussi leur dernier 5-0 (en qualifications à l’Euro 2004). Mais les Chypriotes ont montré samedi devant l’Éire (défaite 1-0 en manquant un penalty) qu’ils étaient plus que des faire-valoir. Avec Cissé ? Surtout, le match en Suisse (1-1) n’a pas offert beaucoup de garanties sur l’animation offensive, qui fut proche du néant avec un Zidane hors de forme et en l’absence des deux artilleurs Henry et Trezeguet. Dès lors, et même si les 90 minutes disputées à Berne devraient avoir fait du bien au capitaine, marquer – et si possible beaucoup – ne coule pas de source. Il serait étonnant que Cissé, entré en début de seconde période à Berne pour inscrire l’unique but français, soit de nouveau remplaçant. Reste à savoir si Raymond Domenech va opter pour un système à une pointe, comme contre la Suisse, ou, plus logiquement au vu des circonstances, à deux attaquants avec Cissé associé à Wiltord. Le sélectionneur, qui récupère Sagnol en défense, devrait par ailleurs faire confiance aux « éclopés » Zidane, Vieira et Thuram, dont l’influence est capitale même s’ils tournent au ralenti : Zidane pour sa gestion des ballons brûlants, Vieira puisqu’il sera le patron de la récupération en l’absence de Makelele, suspendu, et Thuram parce qu’il sécurise incontestablement la défense. De cette colonne vertébrale convalescente va dépendre la capacité des Bleus à enfin gagner au Stade de France après cinq nuls sans saveur depuis l’arrivée de Domenech. Le Stade de France archicomble, avec les yeux sur les Bleus et les oreilles à Dublin, l’espère, pour pouvoir fêter au coup de sifflet final la première qualification sur le terrain des Bleus pour un Mondial depuis 20 ans.
L’avenir de l’équipe de France s’écrit ce soir, au Stade de France où elle doit battre Chypre en conclusion des qualifications au Mondial 2006 mais aussi à Dublin, où elle doit compter sur une défaite ou un nul des Suisses contre l’Éire pour éviter les barrages.
C’est l’heure de vérité. Pour une équipe de France qui, par la faute d’une litanie de nuls au Stade de France...