Destination Allemagne pour l’Italie

L’Italie, grâce à son logique succès (1-0) sur la Slovénie, samedi soir lors de la 9e et avant-dernière journée des qualifications (groupe 5), a ainsi assuré sa présence en phase finale – la 16e de son histoire – du Mondial 2006 de football, du 9 juin au 9 juillet en Allemagne. Cette qualification dans un groupe pas spécialement facile, à l’exception de la faible équipe de Moldavie, la squadra azzurra ne l’a nullement usurpée et a accompli un parcours pratiquement sans faute, surtout à domicile où elle a obtenu le maximum des points, ne concédant que deux nuls, en Écosse (1-1) et en Norvège (1-1), et une seule défaite en Slovénie (0-1). « Il nous manquait un point, mais nous avons fait mieux encore et cette victoire me remplit de joie. Maintenant, le meilleur reste à venir et nous allons continuer sur cette voie avec une confiance accrue. Certes, nous allons trouver sur notre route des formations toujours plus fortes, mais la difficulté exalte toujours, c’est bien connu », a commenté le sélectionneur Marcello Lippi qui a déjà accompli la moitié de sa mission. M. Lippi attend avec impatience le tirage au sort des groupes le 9 décembre avec l’espoir que le dernier classement FIFA, où l’Italie est 13e, ne sera pas pris en compte, mais plutôt les résultats obtenus dans les autres éditions du Mondial : « Cela ne nous éviterait pas de trouver un gros dès le premier tour, par exemple le Brésil. » Au vu de son excellent parcours, de ces qualifications, la formation de M. Lippi, qui a su construire patiemment un groupe particulièrement homogène, ne semble pas mal outillée pour le grand rendez-vous planétaire, même si elle a parfois un peu souffert devant les Slovènes. Une défense toujours solide La défense, bien que désormais privée de son ancien capitaine Paolo Maldini qui a pris sa retraite internationale, a remarquablement tenu le choc, n’encaissant que 7 buts, dont 3 dans son premier affrontement à domicile contre le Bélarus, et elle offre toutes les garanties de solidité. « Contre la Slovénie qui m’a parue plus offensive que je ne l’attendais, notre défense s’est montrée impeccable et elle n’a concédé aucune occasion vraiment nette aux Slovènes qui n’ont jamais réellement été en bonne position de tir », a estimé le sélectionneur. Le milieu de terrain, très complémentaire, excellent dans la récupération, mais aussi dans la relance avec Mauro Camoranesi et Andrea Pirlo, a également prouvé toute sa compétitivité au plus haut niveau. Enfin devant, sous l’impulsion du capitaine de l’AS Rome, Francesco Totti, véritable plaque tournante, la ligne d’attaque a affiché un beau potentiel, même si elle s’est montrée maladroite samedi soir, à l’image de Luca Toni et d’Antonio Gilardino, qui ont vendangé certaines excellentes occasions. C’est en réalité dans ce secteur que M. Lippi aura le plus de travail en raison également d’une certaine abondance de prétendants et de solutions, qui ne lui garantissent pas toujours l’homogénéité et la continuité nécessaires.