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Nucléaire - Téhéran dément fermement les allégations américaines L’Iran travaille sur une « charge spéciale » pour missiles, accuse Washington

Les États-Unis ont informé plusieurs États membres de l’Agence de l’énergie atomique (AIEA) de recherches qu’aurait menées l’Iran sur des missiles balistiques, visant à maximiser les effets d’une charge nucléaire, ont indiqué des diplomates à l’AFP. L’Iran a rejeté hier ces allégations comme étant des « mensonges ». Ces renseignements ont, selon ces sources diplomatiques, été présentés en juillet au directeur général de l’AIEA, Mohammed el-Baradei, puis à plusieurs pays membres du Conseil des gouverneurs, l’Exécutif de l’AIEA, dont les Européens, la Russie, la Chine et l’Inde. Les études présentées porteraient sur une explosion à une altitude d’environ 600 m, comme à Hiroshima, correspondant à celle d’une bombe nucléaire, d’un missile de moyenne portée Chahab-3, entre 2001 et 2003. Une explosion à 600 m n’est pas efficace pour des charges conventionnelles, bactériologiques ou chimiques, mais elle optimise les effets destructeurs d’une explosion nucléaire, souligne un diplomate proche de l’AIEA. Selon cette source, les Américains jugent que ces éléments, qui n’évoquent pas explicitement une charge nucléaire, seraient « les plus importants » à charge, actuellement en leur possession sur le dossier iranien. Le 24 septembre, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a adopté une résolution européenne condamnant les activités nucléaires de l’Iran et permettant un renvoi du dossier devant le Conseil de sécurité des Nations unies. L’Iran assure que son programme nucléaire est strictement civil et qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire, ce dont doutent les États-Unis et l’Union européenne. Ces renseignements - portant notamment sur des données informatiques en farsi - sont jugés authentiques par Washington, mais certains experts en contestent la fiabilité. « Les gens sont désormais prudents après avoir été trompés dans le passé », relève un diplomate occidental, faisant allusion aux allégations, finalement fantaisistes, des États-Unis sur la présence d’armes de destruction massive en Irak pour justifier le déclenchement de la guerre en mars 2003. La simulation, qui aurait été menée dans le cadre d’un programme semi-public piloté par les Gardiens de la révolution, consistait notamment à introduire une charge de nature non précisée et appelée « boîte noire » à bord d’un missile Chahab-3, selon un diplomate citant le document américain. Ce projet est baptisé « Projet 111 », selon lui. L’AIEA souhaite interroger le chef présumé de ce programme supposé, Mohsen Fakrizadeh, a indiqué un autre diplomate. Téhéran a formellement démenti ces informations hier : « C’est un mensonge. Il n’y a rien d’autre à dire », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi. En outre, M. Assefi a félicité l’AIEA et son directeur général Mohammed el-Baradei, qui se sont vu attribuer le prix Nobel de la paix 2005, tout en rappelant les craintes iraniennes de voir cette agence céder aux pressions des États-Unis dans son enquête sur le programme nucléaire iranien.
Les États-Unis ont informé plusieurs États membres de l’Agence de l’énergie atomique (AIEA) de recherches qu’aurait menées l’Iran sur des missiles balistiques, visant à maximiser les effets d’une charge nucléaire, ont indiqué des diplomates à l’AFP. L’Iran a rejeté hier ces allégations comme étant des « mensonges ».
Ces renseignements ont, selon ces sources...