ÉTATS-UNIS - La production arrêtée à 77 % dans le golfe du Mexique Vote d’un texte qui encourage la construction de raffineries

Alors que la production de pétrole brut du golfe du Mexique était toujours arrêtée à 77,53 %, près de deux semaines après le passage du cyclone Rita, et celle de gaz naturel à 64,41 %, selon l’agence fédérale américaine Minerals Management Service, la Chambre des représentants américaine a voté un texte visant à encourager la construction de raffineries. Le projet de loi « Essence pour la sécurité de l’Amérique » a été adopté de justesse vendredi (212 voix contre 210) par la Chambre des représentants, deux mois seulement après la promulgation d’une réforme de l’énergie présentée alors comme la réponse aux difficultés d’approvisionnement des États-Unis. Le contrecoup des tempêtes sur le consommateur est réel, avec des prix de l’essence à la pompe restant au niveau exceptionnellement élevé de presque 3 dollars le gallon (3,78 litres) en moyenne, et l’inquiétude monte sur le coût du chauffage à l’approche de l’hiver. La majorité républicaine propose une série de mesures, des moins controversées (uniformisation des qualités d’essence à travers le pays, encouragement au covoiturage, sanctions contre le gonflement artificiel du prix de l’essence), aux plus contestées, comme des mesures incitatives, notamment financières, à la mise en chantier de nouvelles raffineries, la dernière ayant été construite en 1976. Seulement 148 raffineries sont actuellement en état de marche, fait valoir la majorité républicaine, avec une capacité de 17 millions de barils de brut par jour, alors que la demande américaine atteint en moyenne 21 millions de barils. Parmi les solutions proposées, les républicains proposent de faciliter l’utilisation de terrains appartenant à l’administration fédérale, comme des bases militaires désaffectées, pour l’implantation de raffineries. Elle propose aussi des dérogations à la « loi sur l’air propre » pour simplifier les procédures d’autorisation, et prévoit des dédommagements aux compagnies pétrolières en cas de retard dû à des plaintes judiciaires.