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BANQUE MONDIALE - Une bonne gouvernance pourrait tripler le revenu individuel Sur 155 pays, le Liban est classé 102e en matière de protection des investisseurs

Selon les chiffres publiés par la Banque mondiale dans le cadre d’une étude sur les niveaux de corruption et de gouvernance, ceux qui sont relatifs au Liban s’avèrent alarmants. Il est classé 102e en matière de protection des investisseurs, et 142e au niveau de l’exécution des contrats. Il vient en 95e position si l’on juge le climat des affaires : création d’entreprises, embauche, etc. Daniel Kaufmann, le directeur des programmes globaux à la Banque mondiale, a rendu publics ces chiffres, lors d’une conférence vendredi à l’Université américaine de Beyrouth, en collaboration avec l’Association libanaise sur la transparence, la gouvernance et la corruption. L’indice de la compétitivité recensé dans une centaine de pays a été également publié : le Liban n’y est même pas classé. « Cette indication reflète la situation critique dans laquelle se trouvent les institutions publiques et privées libanaises », a souligné Daniel Kaufmann, « il vaut mieux être mal classé que ne pas l’être », a-t-il ajouté. La corruption est un obstacle à la croissance économique, la Banque mondiale la qualifie comme étant une taxe régressive subie par les ménages et une autre sur les investissements étrangers. Le montant total des transactions mondiales qui relèvent de la corruption est estimé à mille milliards de dollars selon certaines études. Selon le rapport annuel de l’Association libanaise sur la transparence, le Liban s’en sort avec difficulté. Il a été classé 97e en 2004 sur 146 pays en matière de corruption, et 11e sur l’ensemble des pays arabes. « Une bonne gouvernance est un moyen de dynamiser les revenus », explique Daniel Kaufmann. La richesse d’un pays n’est pas une condition pour qu’il ait une bonne gouvernance, cette causalité s’applique en partant de l’hypothèse que c’est en implantant une bonne gouvernance que les revenus s’accroîtront, et non l’inverse. Le Chili, 25e sur 155 en matière de gouvernance, est l’exemple type d’un pays en voie de développement qui a réussi à instaurer un système de bonne gouvernance au sein de ses institutions. L’application d’une bonne gouvernance permettra, selon des études, à tripler le revenu par tête grâce à un accroissement global de l’efficience des institutions publiques et privées. Le concept de gouvernance, explique le directeur à la Banque mondiale, s’instaure à un niveau politique par le biais de la liberté d’expression et de la stabilité politique, ainsi qu’à un niveau économique grâce à l’efficience gouvernementale et les régulations de qualité. Enfin la bonne gouvernance s’établit au niveau institutionnel par les lois et le contrôle de la corruption. La Banque mondiale s’investit pour l’instauration de la bonne gouvernance et par une politique de lutte contre la corruption. Elle a élaboré ainsi un ensemble d’indicateurs qui relèvent de la gouvernance dans presque 200 pays avec plus de 350 variables. La Banque mondiale estime que les marges d’erreur résultant de ces calculs statistiques sont prises en considération et corrigées. Les multinationales, les firmes ainsi que les banques jouent un rôle crucial dans l’élaboration d’un système de réforme globale pour instaurer une bonne gouvernance. Magali GHOSN
Selon les chiffres publiés par la Banque mondiale dans le cadre d’une étude sur les niveaux de corruption et de gouvernance, ceux qui sont relatifs au Liban s’avèrent alarmants.
Il est classé 102e en matière de protection des investisseurs, et 142e au niveau de l’exécution des contrats. Il vient en 95e position si l’on juge le climat des affaires : création d’entreprises,...