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WEB CULTURE Comment télécharger légalement des chansons Un label (et une conscience) net

Claquez-vous des dents à chaque fois que vous téléchargez illégalement une chanson sur l’Internet ? Suez-vous à grosses gouttes de peur de voir débarquer par vos fenêtres une brigade d’intervention spéciale du FBI, désormais sur place à Beyrouth ? Pour les personnes éprises d’une envie compulsive de téléchargement musical, mais qui n’assument en rien le statut de « pirate du Net » alors qu’ils n’ont même pas de perroquet, reste une solution : Les Net labels. Qu’est-ce qu’un Net label ? Ce dernier offre gratuitement des compositions d’artistes non rémunérés. Libre à vous de les télécharger et de les graver, d’imprimer leur pochette et de gribouiller ensuite une moustache sur le mannequin suédois qui pose à côté du nom de l’artiste. En effet, depuis quelques années fleurissent sur le réseau de nombreux Net labels qui offrent une pléthore de sorties à télécharger gratuitement, souvent en haute qualité, c’est-à-dire à des débits au-dessus du 128k standardisé par l’usine à gaz Mp3.com et accompagné de la pochette de l’album (en haute définition) à imprimer. Ce qui différencie ces Net labels des mégasites poubelle à contribution libre comme mp3.com, Soundclick ou Besonic est ce qui fait la quintessence même d’un label : un choix subjectif effectué par une ou des personnes, assurant par là même une subtile cohérence dans ce qui est proposé au public. Ce qui différencie un Net label d’un label classique, c’est sa capacité à sortir tous ses coups de cœur sans avoir besoin de se poser ces malheureuses questions financières liées au prix du pressage. Puisqu’il n’est ici nullement question d’argent (les artistes n’étant pas payés), nous pouvons écouter sans compter, sans regretter un quelconque investissement et nous attacher à l’essentiel : découvrir de nouvelles sonorités et de nouveaux artistes. Certes, il existe des Net labels qui ont la double démarche d’offrir leurs sorties en ligne et de les proposer à la vente format vinyl, CD ou CDR. On pourra se dire que certains téléchargements peuvent, parfois, s’avérer être un peu décevants mais globalement, la qualité générale des œuvres en ligne est plutôt satisfaisante. Le nombre de sorties dont la qualité peut rivaliser avec les productions des labels ayant pignon sur rue est impressionnant et certaines pièces pourraient bien devenir essentielles dans votre discothèque. Il se pourrait même que vous découvriez ici ou là des artistes ayant une réelle démarche novatrice, voir anticonventionnelle, l’éventuel pressage de leurs forfaits pouvant dégénérer en suicide commercial ou en avènement de collector pour amateur de musique hors norme. Vous vous rendrez vite compte après quelques clics effectués dans les méandres de ces sites qu’il est possible de télécharger des milliers de mp3s, si l’on sait s’armer de patience et se munir d’un bon gestionnaire de téléchargement (du type Flashget ou Getright). Le choix est large et l’on trouve sur les Net labels à boire et à manger. Chez Sundays in Spring (SiS), la bouffe est plutôt bonne et l’addition toujours vierge. SiS se définit comme un Net label indépendant qui cherche à promouvoir des artistes qui partagent des infinités musicales aux couleurs bucoliques et mélancoliques communes. Dans cette logique qualitative de partage, il n’est pas étonnant d’apprendre que SiS fait partie du Webzine culturel Matamore, vainqueur du prix « cyber culture 2002 ». On y privilégie le folk, la pop intimiste ainsi que la musique électronique rêveuse. Info légale : ces fichiers mp3 ne doivent pas être vendus ou publiés. À noter que pour se tenir au courant des sorties de la plupart des Net labels, il existe un Yahoo! group : http://groups.yahoo.com/group/net_label_releases/ Et en cadeau, un lien fort intéressant (www.platoniq.net/burnstation), site en anglais, consacré aux Net labels. Vous trouverez ici d’autres labels et des textes fort intéressants au format Mp3, en peer to peer et de la musique en ligne. Grâce aux Net labels, vous pouvez télécharger jusqu’à indigestion auditive critique. Mais souvenez-vous : vous pouvez dépouiller un artiste de toutes ses chansons, vous n’aurez quand même pas « sa liberté de penser ». Maya GHANDOUR HERT
Claquez-vous des dents à chaque fois que vous téléchargez illégalement une chanson sur l’Internet ? Suez-vous à grosses gouttes de peur de voir débarquer par vos fenêtres une brigade d’intervention spéciale du FBI, désormais sur place à Beyrouth ? Pour les personnes éprises d’une envie compulsive de téléchargement musical, mais qui n’assument en rien le statut de « pirate du...