Rechercher
Rechercher

Actualités

SEPTIÈME ART Crises, échecs et faux calculs, mais Hollywood ne chôme pas

C’est vrai que la saison d’été américaine a été décevante. La fréquentation des salles dites «obscures» a baissé, et le box-office s’en est cruellement ressenti. À de rares exceptions près, les blockbusters n’ont pas atteint leurs objectifs (exemple récent, The Island, de Michael Bay). À la surprise générale, un des «sleepers» (gros succès inattendu, dans le jargon de la profession) de l’été – et qui se prolonge – a été le documentaire/fiction français de Luc Jacquet, La marche de l’empereur, rebaptisé là-bas March of the Penguins, qui emballe l’Amérique. Un symbole insolite, dont il ne faut pas exagérer la portée, sans pour autant l’ignorer. Vaille que vaille, malgré crise et ennuis (voir le mal-être des scénaristes, en ce moment), la production continue. Voici les dernières nouvelles des studios de la major «Paramount». «Elizabethtown» Un film de Cameron-Crowe, avec Orlando Bloom, Kirsten Dunst, Alec Baldwin et Susan Sarandon. Ajoutons aux facteurs positifs du film que Tom Cruise, Paula Wagner et le réalisateur (Cameron Crowe) ont collaboré à la production. Orlando Bloom – bien loin de ses exploits aventureux de Kingdom of Heaven – incarne Drew Baylor, un gars ambitieux dont la dernière entreprise s’est soldée par un échec catastrophique. Il en est tellement affecté qu’il envisage de se suicider. C’est alors qu’il apprend que son père vient de mourir. Drew se rend aussitôt dans le Kentucky, cet État de l’Amérique profonde où il va redécouvrir ses racines. Et tenter de redonner un sens à sa vie... Tel est le sujet essentiel du film, un thème très rarement abordé par le cinéma américain. Sortie prévue: mi-octobre. «The Weather Man» Un film de Gore Verbinski, avec Nicolas Cage et Michael Caine. Une autre remise en question d’une existence en désarroi. David Spritz est un spécialiste en météorologie très apprécié à Chicago. Son travail marche à la perfection: une importante chaîne de télévision le convoque pour un entretien «au sommet». Mais à l’inverse, du côté de sa vie privée, tout se détraque: il vient de divorcer, son père est gravement malade et ses enfants lui posent problème après problème. Va-t-il pouvoir tenir le coup? David, presque malgré lui, en vient à établir un parallèle entre le déroulement de la vie et les variations du temps. Pour conclure que ces deux éléments, incontrôlables, sont aussi imprévisibles l’un que l’autre... Un rôle en or pour Nicolas Cage (secondé par le brillant Michael Caine), un acteur pas toujours estimé à sa juste valeur. Et un film qui sort résolument de l’ordinaire hollywoodien. Sortie prévue: fin octobre. «Get Rich or Die Tryin’» Un film de Jim Sheridan, avec Curtis «50 cent» Jackson, Terrence Howard, Bill Duke, Viola Davis. Dans le titre de ce film, s’étale un programme très américain. Un garçon (orphelin) subsiste dans les rues en vendant de la drogue. Doué pour le «rap», il finira par s’en sortir et connaîtra le succès... à l’image du vrai «50 cent», connu de tous les amateurs de «rap». Un itinéraire de clichés? Non, parce que Jim Sheridan, l’auteur de My Left Foot et In the Name of the Father, est un vrai cinéaste de talent. Priorité au réalisme! Sortie prévue: début novembre. «Aeon Flux» Un film de Karyn Kusama, avec Charlize Theron, Jonny Lee Miller, Frances McDormand. Science-fiction: l’histoire se situe à 400 ans dans le futur (pas moins!). Charlize Theron joue Aeon Flux, qui mène une lutte secrète contre un régime totalitaire prétendant régir une société parfaite (le monde ne changera décidément jamais!). En fait, tout cela cache d’horrifiants secrets... comme il se doit. On ne sait pas grand-chose d’autre sur ce film : il faudra donc aller à la découverte. Sortie prévue: début décembre. J.-P. GOUX-PELLETAN

C’est vrai que la saison d’été américaine a été décevante. La fréquentation des salles dites «obscures» a baissé, et le box-office s’en est cruellement ressenti. À de rares exceptions près, les blockbusters n’ont pas atteint leurs objectifs (exemple récent, The Island, de Michael Bay). À la surprise générale, un des «sleepers» (gros succès inattendu, dans le jargon de...