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Actualités - CHRONOLOGIE

Les pays arabes appelés à la rescousse pour convaincre les sunnites L’ONU et les États-Unis critiquent le changement des règles de vote au référendum

Les Nations unies ont critiqué le changement des règles du vote pour le référendum sur la Constitution irakienne, en « exprimant leur préoccupation » au gouvernement, a indiqué hier à l’AFP une source de l’organisation. L’ONU a interpellé « le gouvernement pour exprimer sa préoccupation sur les changements intervenus », dans l’article 61 C de la Loi fondamentale transitoire, qui régit actuellement le pays, a déclaré une responsable de la mission de l’organisation à Bagdad (Unami). « Nous avons fait part de notre position à l’Assemblée nationale et au gouvernement. Nous leur avons dit que la décision prise n’était pas acceptable et qu’elle ne répondrait pas aux normes internationales », a déclaré pour sa part Jose Aranaz, conseiller juridique de l’équipe d’observateurs de l’ONU pour le scrutin du 15 octobre. L’Assemblée nationale a approuvé dimanche un document de la commission législative qui revient à tenir compte des votants pour l’approbation du texte constitutionnel et des inscrits pour son rejet, ce qui rend particulièrement difficile ce dernier. Le Parlement irakien a ainsi disposé que la Constitution serait adoptée si le « oui » obtenait la majorité des suffrages exprimés. En revanche, pour que le texte soit rejeté, le « non » devrait rassembler les deux tiers des électeurs inscrits dans au moins trois provinces. Pour l’ONU, « cela revient à utiliser l’interprétation dans son propre intérêt », selon la source de l’Unami. Avec cette interprétation, « il est virtuellement impossible pour les sunnites de bloquer l’adoption de la Constitution », a-t-elle souligné. Les États-Unis ont également exprimé leur préoccupation après les changements intervenus sur la loi électorale irakienne. « Ce à quoi l’Assemblée est parvenue est une interprétation de la loi », a déclaré le porte-parole du département d’État, Sean McCormack, assurant que le Parlement provisoire et la commission électorale avaient entamé des discussions pour revenir sur cet article controversé. C’est dans ce cadre que les pays arabes vont tenter in extremis de faire basculer le camp sunnite irakien en faveur du projet de nouvelle Constitution pour éviter à l’Irak de sombrer davantage dans le chaos. Sollicités par Washington, qui les avait écartés jusqu’alors de la crise irakienne depuis la chute de Saddam Hussein, les pays arabes ont accepté de s’impliquer en se préparant à dépêcher une mission d’urgence de la Ligue arabe. Le but de cette mission, qui aura lieu à une date non précisée, est de convaincre les sunnites irakiens, qui rejettent le principe de fédération prôné par les kurdes et les chiites de se rallier à la Constitution. Jeffrey, haut conseiller de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, a eu séparément des entretiens avec le roi Abdallah et le prince héritier Sultan ben Abdel Aziz qui ont porté sur « les développements en Irak ». Selon l’agence saoudienne SPA, le responsable américain et le prince héritier saoudien ont examiné les « moyens d’aider le peuple irakien à surmonter les difficultés actuelles » et souligné « la nécessite de préserver l’unité et l’identité arabe de l’Irak ». D’autre part, selon un sondage effectué à la mi-septembre, soixante-dix-neuf pour cent des Irakiens sont favorables à la Constitution. D’après ce sondage, commandé par le Centre irakien pour le dialogue et le développement international, un organisme financé en partie par les États-Unis, huit pour cent seulement de la population voteraient « non » le 15 octobre. Cependant, la branche d’el-Qaëda en Irak a appelé hier les sunnites au boycottage du référendum, affirmant qu’il contribuerait à la mainmise des Américains sur le pays. Enfin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a déclaré hier que l’Iran espère une « forte participation » au référendum sur le projet de Constitution irakienne, prévu le 15 octobre. « La République islamique d’Iran respectera la volonté des Irakiens », a-t-il ajouté.
Les Nations unies ont critiqué le changement des règles du vote pour le référendum sur la Constitution irakienne, en « exprimant leur préoccupation » au gouvernement, a indiqué hier à l’AFP une source de l’organisation. L’ONU a interpellé « le gouvernement pour exprimer sa préoccupation sur les changements intervenus », dans l’article 61 C de la Loi fondamentale transitoire,...