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Didier Drogba a eu raison de Liverpool

Rageur comme rarement, l’attaquant de Chelsea, Didier Drogba, a pesé de toute sa masse physique, mais aussi de toute sa clairvoyance, pour faire enfin ployer Liverpool (4-1), lors de la 8e journée du championnat d’Angleterre de football, dimanche à Anfield. Un an après son arrivée en Angleterre, l’ancienne idole du stade Vélodrome à Marseille n’a pas encore complètement convaincu qu’il valait véritablement les 35 à 40 millions d’euros dépensés. Assurément, son attitude et sa réussite de dimanche vont faciliter son adoption définitive. L’opposition entre l’Ivoirien et les défenseurs centraux de Liverpool, Jamie Carragher et Sami Hyypia, est un classique des dernier mois. Un habituel combat de titans, où nul ne rompt d’ordinaire. Mais dimanche, les deux Reds ont été mis KO, pour le compte. Mercredi, lors du match de Ligue des champions entre les deux clubs (0-0), Drogba avait, comme son équipe, subi l’impact physique adverse. Plus souvent qu’à son tour, il s’était retrouvé à terre, lui le robuste gaillard (1,88 m, 84 kg) ne craignant pourtant pas la bagarre. Sa production lui avait tout de même valu les commentaires élogieux de son manageur José Mourinho. Mais le Londonien était sorti déçu d’Anfield. « On était frustré, car on sentait qu’on pouvait faire mieux, a-t-il expliqué dimanche. On était simplement convaincu de pouvoir l’emporter ici. » Il a donc débloqué à lui seul la situation, alors que la partie semblait, comme à l’habitude entre les deux clubs, s’orienter vers une confrontation extrêmement serrée, dénuée d’occasions. Le mérite des quatre buts des Blues lui revient pour partie. Une grosse partie. Démonstration Déjà, l’Ivoirien avait été le premier joueur à décocher un tir, à la 20e minute. Puis son instinct ou sa détermination lui ont permis d’être au bon endroit pour contrer un dégagement de Djimi Traoré. Quelques dixièmes de secondes plus tard, le défenseur franco-malien le taclait sèchement pour un penalty logique. Auteur de trois buts depuis le début du championnat, Drogba laissait évidemment à Frank Lampard le soin d’ouvrir la marque. Inlassable travailleur, il laissait apparaître toute son agilité et son altruisme sur le second but de Chelsea, œuvre de Damien Duff. Lancé côté gauche, il tentait l’un de ses gestes référence : une sorte de talonnade de l’intérieur du pied se transformant en grand pont. La victime était Hyypia, qui voyait Drogba s’élancer pour un centre au cordeau vers son coéquipier irlandais. La démonstration ne faisait que commencer. Vindicatif à l’encontre de Xabi Alonso, coupable de n’avoir pas mis en touche le ballon alors que Joe Cole se trouvait à terre, le natif d’Abidjan, âgé de 27 ans, n’a pas perdu sa concentration. Bénéficiant d’un ballon perdu par les Reds au centre du terrain, c’était encore lui qui venait défier José Reina. Le duel n’était pas entièrement gagné, mais sa frappe échouait dans les pieds de Joe Cole, pour une passe décisive involontaire et le 3-1. Présent aux quatre coins du terrain, revenant défendre sur chaque coup de pied arrêté, il trouvait enfin l’énergie pour un dernier débordement et un centre finalement converti par le Camerounais Geremi. « C’est l’une de mes meilleures performances avec Chelsea », pouvait-il avouer, sans s’étaler plus longtemps.
Rageur comme rarement, l’attaquant de Chelsea, Didier Drogba, a pesé de toute sa masse physique, mais aussi de toute sa clairvoyance, pour faire enfin ployer Liverpool (4-1), lors de la 8e journée du championnat d’Angleterre de football, dimanche à Anfield.
Un an après son arrivée en Angleterre, l’ancienne idole du stade Vélodrome à Marseille n’a pas encore complètement convaincu...