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Le rêve de Nizam Bou Khzam, un passionné de la nature Bientôt une « maison écologique libanaise » au cœur du Chouf

La sensibilisation écologique a toujours beaucoup préoccupé cheikh Nizam Bou Khzam, un écologiste qui habite toujours son village de Kfarhim, au Chouf. Chagriné par la dégradation écologique qu’il constate dans le pays, il a conçu une « maison écologique libanaise », et a fondé une association qui porte en arabe le nom du projet, « Beit al-lubnani lil bi’a ». « L’idée m’est venue alors que je réfléchissais à un investissement possible pour une parcelle de terrain de 10 000 mètres carrés qui m’appartient, raconte-t-il. Je ne suis pas agriculteur et il m’importe beaucoup de préserver la nature dont j’ai toujours été un passionné. Je me suis dit alors que si chacun devait fournir un effort personnel pour la préserver, le mien serait de concevoir un projet qui répondrait à cet impératif. » L’association a alors été fondée dans l’objectif de travailler à la sensibilisation de la population, dont le cadre sera la « maison écologique libanaise ». Celle-ci, telle qu’imaginée par cheikh Bou Khzam, renfermera des espèces de la faune caractéristique du Liban, notamment un grand aquarium avec les poissons que l’on trouve au large des côtes libanaises, des animaux et des oiseaux (qui seront autant que possible en liberté, précise-t-il) et des insectes peu communs ou bénéfiques à l’environnement. La flore sera également à l’honneur avec des espèces de plantes libanaises et des arbres qui seront plantés à même le lieu ou dont les photographies seront exposées. L’idée du projet est de permettre aux visiteurs d’effectuer, en un seul endroit, un tour d’horizon de la nature libanaise, et de les sensibiliser, par le fait même, à la fragilité de l’équilibre naturel, à son importance pour la qualité de vie des humains et à la nécessité de le préserver et de freiner la dégradation écologique. La « maison écologique libanaise » devrait être réalisée grâce à un effort commun de l’association qui porte son nom ainsi que de cinq autres ONG travaillant dans le domaine de l’environnement et de la sensibilisation : Terre, le Secours populaire, l’Association du développement de l’homme et de l’environnement, « Chouaa’ al-bi’a » et « al-Mustaqbal al-akhdar ». Le projet profitera également de la collaboration de l’Union des handicapés du Liban et de l’Association de la jeunesse non voyante. « Nous ne nous contenterons pas de faire découvrir à nos visiteurs la belle nature libanaise, souligne cheikh Bou Khzam. Nous leur donnerons également un aperçu de la façon de trier les déchets et leur ferons connaître d’autres activités écologiques. » L’ambition de l’écologiste le pousse à aller encore plus loin. « Nous avons prévu, dans l’enceinte de la “ maison”, une énorme maquette représentant le territoire libanais, qui contiendra des sortes de salles où les enfants aussi bien que les adultes pourront se mouvoir, découvrant de cette manière divertissante dans quelle région se trouve telle ou telle espèce », explique-t-il. L’idée de la création de cette « maison écologique » est venue à cheikh Bou Khzam depuis plus de cinq ans. Pourquoi le retard dans l’exécution ? « Il nous a d’abord fallu du temps pour tisser un réseau de relations qui nous aide à réaliser le projet, dit-il. Aujourd’hui, on peut dire que cette idée a fait son chemin dans la tête des écologistes et des hommes politiques. Et je suis heureux que parmi ceux qui s’associent à moi aujourd’hui, il y ait des ONG et des personnes de tous bords. » À l’avenir, quand la maison sera bâtie, les six associations pourront utiliser ses locaux pour des séminaires ou autres activités. Il est convenu que l’investissement reviendra à l’ensemble des six ONG durant un délai qui sera déterminé ultérieurement, au-delà duquel il sera exclusivement réservé à l’association initiale. Le budget du projet a été estimé à environ un million de dollars, dont 200 000 pour la construction, et le reste pour les jardins, l’achat des animaux et des plantes… En attendant la réalisation du projet, dont la maquette est prête depuis longtemps, des contacts avec des municipalités françaises ont été entrepris. Un représentant municipal français était présent au Liban il y a quelque temps, selon cheikh Bou Khzam, à l’occasion de l’organisation d’un camp qui a rassemblé des Français, des Palestiniens et des Libanais à Kfarhim. Ayant été impressionné par l’organisation de l’association de « Beit al-lubnani lil bi’a », le responsable français a décidé d’œuvrer pour un jumelage avec une municipalité française dont l’identité n’est pas encore connue. L’association espère que ces contacts pourront lui permettre, à terme, de lancer son projet. « Entre-temps, nous préparons pour l’année prochaine un camp encore plus important », souligne cheikh Bou Khzam. S. B.
La sensibilisation écologique a toujours beaucoup préoccupé cheikh Nizam Bou Khzam, un écologiste qui habite toujours son village de Kfarhim, au Chouf. Chagriné par la dégradation écologique qu’il constate dans le pays, il a conçu une « maison écologique libanaise », et a fondé une association qui porte en arabe le nom du projet, « Beit al-lubnani lil bi’a ».
« L’idée...