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IRAK - 10 morts dans un nouvel attentat à Hilla, el-Qaëda revendique la triple attaque de Balad Les responsables chiites appellent au calme après la flambée de violence

Plus de 100 personnes ont été tuées en 24 heures dans deux villes chiites d’Irak, mais les représentants de cette communauté appellent, malgré la violence aveugle, au calme et à la patience. Alors que l’organisation de Zarqaoui a revendiqué le triple attentat ayant fait 99 morts à Balad, un imam proche du grand ayatollah Ali Sistani a appelé, lors d’un prêche à Kerbala, les chiites au calme et à la « patience » après ces attaques meurtrières. « Nous devons être patients et endurer ce qui se passe », a dit l’imam chiite Abdel Mehdi al-Kerbalaï dans son prêche du vendredi à Kerbala en remarquant que « certains veulent nous entraîner dans une guerre civile ». L’organisation el-Qaëda a en effet décrété le 14 septembre dernier une « guerre totale » aux chiites, qui s’est traduite par plusieurs attentats meurtriers contre cette communauté. L’organisation, qui se réclame d’une interprétation fondamentaliste de l’islam sunnite, accuse les chiites de collaboration avec les forces d’occupation. Paralèllement, le ministre irakien de l’Intérieur, Bayane Baqer Soulagh, est arrivé hier à Amman pour une visite officielle axée sur la question de la sécurité de la frontière commune et la lutte contre le terrorisme. La Jordanie et l’Irak entretiennent des relations tendues, notamment en raison des activités politiques de la famille du président déchu Saddam Hussein en Jordanie, où s’active un collectif d’avocats formé pour le défendre. Bagdad accuse en outre des combattants jordaniens d’être actifs sur son territoire, tandis que la Jordanie, à majorité sunnite, craint que les chiites, majoritaires en Irak, n’ouvrent la voie à une plus grande influence de l’Iran dans le monde arabe. Le roi Abdallah II de Jordanie et le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari s’étaient rencontrés le 17 septembre à New York, en marge des débats de l’ONU. À cette occasion, le souverain jordanien avait affirmé que son pays « déploiera tous les efforts pour soutenir l’Irak dans sa lutte contre les groupes terroristes qui tentent de le déstabiliser ». Sur le terrain, dix personnes ont été tuées et 35 autres blessées dans un attentat à la voiture piégée hier, dans un marché très fréquenté de la ville à population chiite de Hilla, à 100 km au sud de la capitale, selon une source médicale. L’explosion de la voiture, garée sur le marché al-Ammar de fruits et légumes, a été déclenchée à distance vers 09h00. Cette attaque aveugle a suivi de quelques heures seulement le triple attentat, jeudi soir dans une autre ville chiite du nord de Bagdad, Balad, qui a fait 99 mort et 124 blessés, selon le dernier bilan du directeur de l’hôpital de la cité, Qassem Hatem al-Qaïssim. À Balad, deux voitures piégées ont explosé à 10 minutes d’intervalle vers 18h30 (14h30 GMT) dans la rue Masraf, une artère très commerçante du centre de cette ville située à 70 km de Bagdad. La troisième attaque s’est produite 10 minutes plus tard dans le quartier Bab al-Sour. Immédiatement après les attentats, une quinzaine d’obus de mortier de gros calibre ont été tirés sur Bab al-Sour et sur un autre quartier de la ville. Au moins 22 enfants et 35 femmes ont péri dans cette série d’attaques, selon un bilan fourni dans la nuit par un responsable de la police locale.

Plus de 100 personnes ont été tuées en 24 heures dans deux villes chiites d’Irak, mais les représentants de cette communauté appellent, malgré la violence aveugle, au calme et à la patience.
Alors que l’organisation de Zarqaoui a revendiqué le triple attentat ayant fait 99 morts à Balad, un imam proche du grand ayatollah Ali Sistani a appelé, lors d’un prêche à Kerbala, les...