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L’AIEA demande la dénucléarisation de la Corée du Nord et du Proche-Orient

Dans une résolution visant Israël sans le nommer, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a salué hier l’annonce par Pyongyang de son intention de renoncer à l’arme nucléaire et demandé une nouvelle fois qu’une zone dénucléarisée soit créée au Proche-Orient. Dans une première résolution adoptée par consensus des 139 États membres, l’AIEA souligne que l’accord sur la Corée du Nord à Pékin le 19 septembre représente « un premier pas » pour une « dénucléarisation vérifiable de la péninsule coréenne d’une manière pacifique ». L’AIEA appelle la Corée du Nord à « coopérer pour une mise en œuvre complète et effective des garanties de l’AIEA », précise ce texte adopté au dernier jour de l’Assemblée générale de l’agence atomique des Nations unies à Vienne. Cette résolution, présentée par l’Allemagne, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la France, le Japon et la Corée du Sud, est le fruit d’un compromis entre les États-Unis et la Chine, après des dissensions entre ces deux puissances sur une éventuelle mention de l’attribution à la Corée du Nord d’un réacteur civil à eau légère. Ce réacteur, évoqué dans l’accord de Pékin au titre des contreparties pour une renonciation de Pyongyang au nucléaire militaire, n’a finalement pas été mentionné dans la résolution à Vienne. Le 19 septembre, la Corée du Nord avait annoncé à Pékin, dans le cadre des pourparlers à six (États-Unis, Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Russie et Japon), accepter de renoncer à son programme nucléaire militaire en échange de garanties dans les domaines de la sécurité et de l’énergie. Les espoirs suscités par cette annonce avaient cependant été douchés le lendemain quand Pyongyang avait annoncé qu’il ne renoncerait à son programme d’armement nucléaire qu’après avoir obtenu un réacteur à eau légère. Critiquée pour ne pas avoir respecté les accords prévus dans le Traité de non-prolifération (TNP) nucléaire que l’AIEA est chargée de faire appliquer, la Corée du Nord s’est retirée du TNP en janvier 2003, un mois après avoir expulsé les inspecteurs onusiens. Dans une seconde résolution, présentée par l’Égypte et elle aussi adoptée par consensus, l’AIEA « engage » une nouvelle fois « toutes les parties directement concernées à envisager sérieusement de prendre les mesures pratiques et appropriées » pour « la création d’une zone exempte d’armes nucléaires » dans la région. Le texte « invite » en outre « les pays concernés à adhérer aux régimes internationaux de non-prolifération, notamment au TNP ». Le texte ne mentionne pas spécifiquement Israël, le seul État de la région à disposer de l’arme atomique selon les experts, ce qu’il ne confirme ni ne dément, et qui n’a pas signé le TNP. Comme par le passé, l’État hébreu a accepté d’approuver le texte en échange du retrait par les États arabes d’un projet de résolution condamnant « les capacités et les menaces nucléaires d’Israël ». Les précédentes résolutions de l’AIEA sur la dénucléarisation du Proche-Orient sont jusqu’à présent restées sans lendemain.

Dans une résolution visant Israël sans le nommer, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a salué hier l’annonce par Pyongyang de son intention de renoncer à l’arme nucléaire et demandé une nouvelle fois qu’une zone dénucléarisée soit créée au Proche-Orient.
Dans une première résolution adoptée par consensus des 139 États membres, l’AIEA souligne que...