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Nucléaire Rafsandjani appelle Téhéran à faire preuve de « patience et de sagesse »

Akbar Hachémi Rafsandjani, l’un des plus hauts personnages du régime iranien, a appelé hier le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad à faire preuve de « patience » et de « sagesse » dans la crise sur le nucléaire, qui l’oppose aux États-Unis et à l’Union européenne. La crise est « très grave », a affirmé l’ancien président lors d’un sermon à l’Université de Téhéran durant la prière du vendredi. « Il s’agit de diplomatie plutôt que de slogans, a-t-il déclaré, s’adressant visiblement aux négociateurs iraniens. Il s’agit d’être raisonnable, bon négociateur et diplomate. Il faut user de tous les moyens d’influence, mais raisonnablement, avec patience et sagesse, sans provocation ni slogans qui donnent des prétextes aux ennemis. » C’est la première fois qu’un haut responsable iranien exprime des réserves sur la façon dont le gouvernement mène les négociations sur la question nucléaire. Candidat malheureux à la présidentielle de juin, M. Rafsandjani était favorable à une amélioration des liens avec les États-Unis, un point de vue que ne partage pas le vainqueur de la présidentielle, Mahmoud Ahmadinejad. Depuis sa victoire, l’Iran a durci sa position. Il a repris début août ses activités de conversion d’uranium, étape qui précède l’enrichissement, malgré la demande de suspension de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Les Européens et les Américains demandent à l’Iran, qui a gelé sa production d’uranium enrichi il y a deux ans à titre de « mesure de confiance », de renoncer totalement à l’enrichissement comme seule garantie que son programme ne dévie pas vers la fabrication de l’arme atomique. Le conseil des gouverneurs de l’AIEA a adopté le 24 septembre une résolution qui ne demande pas expressément la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU à ce stade, mais qui établit les conditions d’un transfert ultérieur. L’AIEA a invoqué la « non-conformité de l’Iran au regard du régime de non-prolifération » et des « dissimulations » prolongées. L’Iran a dénoncé une résolution « illégale » et « inacceptable ». « Ils sont déterminés et explicites : ils disent que l’Iran ne doit pas maîtriser le cycle de combustible nucléaire. Nous disons avec détermination et d’une manière explicite que nous devons l’avoir », a dit M. Rafsandjani. « Ils prétendent qu’ils ne sont pas sûrs que l’Iran ne cherche pas à développer un programme militaire nucléaire. Nous devons prouver dans la pratique que l’Iran ne cherche pas cela, et cela se fait par la diplomatie et la négociation », a-t-il dit. « On n’arrivera à rien avec des décisions menaçantes. Il faut s’asseoir, parler et édifier la confiance », a dit M. Rafsandjani qui dirige le conseil de discernement du régime, la plus haute instance d’arbitrage du pouvoir. L’Iran a déjà menacé de riposter à la résolution de l’AIEA en cessant d’appliquer le protocole additionnel du TNP, qui autorise des inspections inopinées et poussées de ses sites nucléaires, et reprenant la production d’uranium enrichi.
Akbar Hachémi Rafsandjani, l’un des plus hauts personnages du régime iranien, a appelé hier le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad à faire preuve de « patience » et de « sagesse » dans la crise sur le nucléaire, qui l’oppose aux États-Unis et à l’Union européenne. La crise est « très grave », a affirmé l’ancien président lors d’un sermon à l’Université de...