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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie universitaire - Cérémonie de remise de diplômes à 200 étudiants au campus de Baabda L’Université antonine développe sa coopération multidisciplinaire avec les établissements occidentaux

Renforcement des libertés académiques et coopération accrue et multidisciplinaire avec de prestigieuses universités occidentales. Telles sont les deux idées maîtresses qui ont sous-tendu la cérémonie de remise de diplômes à l’Université antonine. Près de 200 étudiants et étudiantes ont célébré ainsi, au campus de Hadeth-Baabda, la fin de leur formation universitaire, en présence des parents et amis, des responsables de l’université des Pères antonins et de plusieurs personnalités du monde pédagogique et culturel, dont notamment le conseiller de coopération technique près l’ambassade de France, Jean-Noël Baleo, le premier secrétaire adjoint près l’ambassade des États-Unis, Juliet Wurr, le directeur de l’Agence universitaire de la francophonie (bureau du monde arabe), Michel Bennasar, le directeur général du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Ahmed Jammal. Étaient également présents à la cérémonie le député Michel Moussa, représentant le président de la Chambre, Nabih Berry, et M. Wadih Rafoul, représentant le ministre de la Culture, Tarek Mitri. Après un mot de bienvenue de notre confrère de la LBC, Bassam Abouzeid, le nouveau recteur de l’Université antonine, le père Antoine Rajeh, a prononcé une allocution au cours de laquelle il a commencé par rendre un vibrant hommage à son prédécesseur, le père Louis Rohban, mettant l’accent sur son « abnégation », son « équité », sa « sagesse humaine » et son « mépris pour les titres et la gloire terrestre ». Le père Rajeh a ensuite dressé un bref historique de l’université, évoquant sur ce plan le développement continu qui a marqué la mission pédagogique que s’est fixé l’établissement. « Nous ne pouvons sous- estimer la place honorable que tient désormais l’Université antonine dans le paysage universitaire libanais, et ce malgré la pléthore d’universités et d’établissements d’enseignement supérieur, a-t-il notamment déclaré. En témoignent les accords de coopération conclus avec des universités prestigieuses en Occident et une stratégie d’avenir claire et réfléchie » (…). Et d’ajouter : « Notre éthique défend farouchement les libertés, la noblesse, l’universalité de l’esprit, la méthodologie, la justice et l’équité. Dans l’ordre des priorités figure surtout la vérité, ce mot qui englobe en son sein toutes les autres valeurs qui rejoignent de fait l’honnêteté, la transparence, et la courtoisie. L’université est aujourd’hui légitime et bien réelle ; forte de ses nombreux instituts et facultés disséminés sur le territoire libanais ; fière de ses amitiés indéfectibles et de ses alliances à l’étranger. » Après avoir rappelé que les pères antonins assument une « mission éducative religieuse et séculaire depuis l’aube du dix-huitième siècle », le père Rajeh a invité l’État à « renforcer l’autonomie et l’institutionnalisation des universités » tout en modernisant « les instances de tutelle et de contrôle ». « Nous demandons à l’État, a-t-il souligné, si toutefois il désire contrôler la production du savoir par les institutions d’enseignement supérieur, de cesser l’ingérence sur le processus même de notre croissance ». Prenant à son tour la parole, l’abbé Boulos Tannouri, supérieur général de l’Ordre antonin maronite, a souligné que l’Université antonine est une « institution académique qui contribue à la préservation de la dignité humaine et à la sauvegarde du patrimoine culturel, par le biais de la recherche, de l’enseignement et de la connaissance ». Il a invité sur ce plan les responsables de l’établissement à « continuer de renforcer les libertés académiques » et à « poursuivre sans relâche le développement de l’université ». « Mais ma principale recommandation, a souligné l’abbé Tannouri, est l’attachement à l’amour. Nul n’ignore que le monde ne peut se maintenir sans amour. Si nous sentons un vide en ces jours difficiles, ce n’est pas par manque de moyens techniques ou en raison de failles au niveau de la connaissance, mais par manque d’amour. » Ouverture sur les universités occidentales Le secrétaire général de l’université, le père Fady Fadel, a entamé de son côté son allocution en soulignant que « cette année, notre élan est touché par la grâce de ce souffle de liberté qui touche le Liban après les jours les plus sombres ». Évoquant l’évolution de l’Université antonine, le père Fadel a relevé que « face aux nouvelles tendances universelles », les responsables de l’établissement agissent sur trois fronts majeurs. « Le premier, a-t-il précisé, consiste à augmenter la pertinence des programmes de formation. Le deuxième vise à améliorer l’encadrement en veillant scrupuleusement sur la qualité des enseignants. Le troisième a pour but de fournir un milieu d’études dynamique. Fidèles à ces concepts indissociables, nous avons orienté nos efforts tout au long de l’année académique 2004-2005 pour relever le défi de l’intégration stratégique de notre enseignement au contexte socio-économique à l’heure de la mondialisation. » Et d’ajouter : « Parmi les réalisations les plus louables figurent les partenariats et l’ouverture aux universités étrangères. Cette coopération a pour but de développer des programmes d’échanges, d’intégrer temporairement des professeurs étrangers, d’évaluer des approches pédagogiques, d’établir et de promouvoir une méthodologie d’évaluation interne, d’améliorer l’organisation interne des services administratifs et la gestion des ressources humaines, de faciliter la mobilité des étudiants et d’aboutir, dans certaines disciplines, à la reconnaissance mutuelle des diplômes, ce qui ouvre largement la voie au domaine de la recherche. » « Concrètement, a poursuivi le père Fadel, les accords cadres conclus entre la faculté d’ingénieurs en informatique, multimédia, systèmes, réseaux et télécommunications et les prestigieuses universités de Lyon et de Dijon ont permis à nos doctorants de poursuivre leurs ambitions et de constituer un noyau de richesse pour l’Alma Mater antonine, qui leur confiera les structures de recherche à leur retour et leur permettra ainsi de trouver les synergies et les programmes de valorisation. À la faculté des sciences infirmières, un colloque international a eu lieu en collaboration avec l’Université catholique de Louvain en Belgique et l’Université Laval au Canada sous l’égide de l’Agence universitaire de la francophonie, à l’issue duquel nous avons annoncé la mise en place d’un programme de DEA en santé communautaire. Des enseignants-chercheurs canadiens et belges interviendront pour former des étudiants titulaires d’un bac+4. D’autre part, nous recevrons bientôt des étudiants canadiens dans le cadre d’échange d’étudiants en sciences infirmières. » Et de poursuivre : « À l’Institut d’éducation physique et sportive, nous avons mis en place un “diplôme européen supérieur de préparation physique” qui s’adresse aux professionnels du monde sportif dont la finalité est de former des préparateurs physiques et des entraîneurs. Les étudiants obtiendront deux diplômes à l’issue de cette formation continue : un de l’Université antonine, et un second de l’Université Lyon 1. De plus, les étudiants pourront préparer un DEA en éducation physique et sportive en partenariat avec l’Université Claude Bernard à Lyon, et l’Université de Bourgogne, à Dijon. L’université bénéficie de l’appui marqué de la part de la Mission culturelle française et de l’Agence universitaire francophone, ce qui permet aux étudiants un recyclage continu dans les domaines linguistique, scientifique, et éducationnel. » Évoquant la coopération « souple et efficace avec l’ambassade de France », le père Fadel a souligné que « les bourses de formateurs accordées à l’Université antonine par l’Université Lumière, Lyon 2 et le Cavilam à Vichy en partenariat avec les Universités de Clermont-Ferrand et de Nancy répondent à un besoin réel visant à maintenir les normes d’un enseignement supérieur de qualité ». « Nous pouvons citer aussi dans le même esprit un autre volet de l’action louable de l’ambassade de France : ce sont les tentatives du CLER de signer les conventions avec la France et l’Espagne, et grâce à l’AUF, la perpétuation de la coopération Nord/Sud et Sud/Sud, profondément ancré dans l’esprit francophone, dans un but de dialogue, de respect des spécificités culturelles, et d’enrichissement mutuel », a précisé le père Fadel qui a indiqué, en conclusion, qu’un programme d’enseignement à distance a été lancé en coopération avec un consortium d’universités françaises, avec l’appui des ministères libanais des Finances, de l’Économie et du Commerce.
Renforcement des libertés académiques et coopération accrue et multidisciplinaire avec de prestigieuses universités occidentales. Telles sont les deux idées maîtresses qui ont sous-tendu la cérémonie de remise de diplômes à l’Université antonine.
Près de 200 étudiants et étudiantes ont célébré ainsi, au campus de Hadeth-Baabda, la fin de leur formation universitaire, en...