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TÉLÉVISION - Geena Davis, « Commandante en chef » dans un téléfilm qui suscite déjà des débats Les États-Unis se dotent de leur première présidente… sur le petit écran

L’actrice Geena Davis endosse les habits de la toute première femme présidente des États-Unis, dans un téléfilm qui suscite presque autant de commentaires que si l’élection avait réellement eu lieu. Dans Commandante en chef, dont le premier épisode était programmé mardi soir sur ABC, elle est Mackenzie Allen, vice-présidente soudain chargée du poste suprême après le décès du chef de l’État. L’événement est de taille: aucun téléfilm ni série américaine n’avait jusque-là, à une heure de grande écoute, donné à une femme les clés de la Maison-Blanche. Ce premier épisode la montre plongée dans un monde politique pas forcément bienveillant, d’abord confrontée au président lui-même qui, déclinant, veut la remplacer par l’ambitieux et conservateur président de l’Assemblée incarné par Donald Sutherland. Mais elle tient bon, et l’on voit ensuite l’immense actrice, 1m83, prêter serment devant une bande de sombres politiciens aux cheveux blancs qu’elle dépasse tous d’une tête, puis jongler entre ses responsabilités, ses deux enfants et un mari contraint de s’adapter au rôle de «Premier homme», le tout en soufflant rarement un mot plus haut que l’autre. La presse critique Les critiques n’ont pas toujours été tendres pour tous les aspects du film, «drôle et kitsch», «plus une allégorie sur l’inégalité des sexes au travail qu’une réelle vision de la présidence emmenée par une femme », selon le magazine en ligne Slate. «On nous dit que le personnage de Davis, professeur à l’Université de Richmond, est une experte du Proche-Orient. Mais elle n’a guère l’occasion de le montrer», plaisante le Washington Post. Mais pour la plupart des commentateurs, le programme est au moins l’occasion de s’interroger sur ce que serait une gestion féminine de la présidence, au moment où les spéculations vont bon train quant aux ambitions d’Hillary Clinton, où Condoleezza Rice occupe une place de premier rang au sein du gouvernement, et où ailleurs d’autres se disent prêtes aux plus hautes fonctions. «Susciterait-elle la crainte parmi les terroristes? Ferait-elle plus pour les enfants? Équilibrerait-elle le budget? Pleurerait-elle? Comment gérerait-elle les luttes politiques qui font rage à Washington, le volatile mélange d’attaques personnelles et politiques?» s’interroge le Boston Globe dans un éditorial. Pour d’autres, le show est en soi déjà un progrès, et des soirées devaient se tenir à travers tout le pays mardi soir à l’occasion de sa diffusion, par exemple à Boston à l’Université du Massachusetts autour de femmes d’affaires, de femmes politiques et de quelque 200 girl-scouts. Le «Projet Maison-Blanche», qui vise à promouvoir l’élection d’une femme au Bureau ovale, a incité à organiser des projections de la série, qualifiée d’«excitante, fascinante et réaliste».

L’actrice Geena Davis endosse les habits de la toute première femme présidente des États-Unis, dans un téléfilm qui suscite presque autant de commentaires que si l’élection avait réellement eu lieu.
Dans Commandante en chef, dont le premier épisode était programmé mardi soir sur ABC, elle est Mackenzie Allen, vice-présidente soudain chargée du poste suprême après le décès...