Harb : « Le Liban restera vulnérable pour une certaine période »

Le député du Batroun, Boutros Harb, a reçu hier le chargé d’affaires iranien, Hamid Reza Dehghani, discutant avec lui des « derniers développements » au Liban et dans la région. Interrogé à l’issue de la réunion sur la situation sécuritaire dans le pays, notamment après la tentative d’assassinat dont a été victime la journaliste May Chidiac, M. Harb a répondu : « La situation sécuritaire ne peut pas être contrôlée dans l’absolu. Le passage d’un système sécuritaire à un autre crée un certain vide (…). Quelle que soit l’efficacité des mesures qui pourraient être prises, le Liban restera vulnérable pour une certaine période. Mais ceci ne veut pas dire que le gouvernement ne doit pas prendre des mesures rapides afin de nommer de nouveaux responsables sécuritaires et de développer des moyens modernes de protection. Le processus de recouvrement de la souveraineté n’est pas encore achevé. Nous sommes toujours au milieu du chemin, et nous devons continuer à consentir des sacrifices pour faire face au terrorisme », a-t-il ajouté. Quant à la position iranienne concernant l’élection d’un nouveau président de la République, M. Harb a déclaré : « C’est une décision libanaise, et non pas iranienne, américaine ou française, et certainement pas syrienne. Nous devons en tant que Libanais exercer notre droit si cette élection a lieu, tout en prenant en considération les éléments internationaux. De cette façon, nous aurons donné un caractère libanais à cette décision, qui a été syrienne durant une longue période », a-t-il conclu.