Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Russie - Le maître du Kremlin multiplie les promesses de réformes Poutine rejette l’éventualité d’un troisième mandat présidentiel en 2008

Vladimir Poutine, dans un exercice-marathon de questions-réponses en direct à la télévision, a rejeté hier l’éventualité d’un troisième mandat présidentiel en 2008, tout en se félicitant du bilan économique de la Russie et en multipliant les promesses à ses concitoyens. Interrogé par un habitant d’Oulianovsk (Sud) sur l’opportunité d’organiser un référendum afin de permettre à « un président si intelligent » d’effectuer plus de deux mandats consécutifs, M. Poutine a estimé qu’il n’était « pas judicieux d’apporter des changements radicaux à la Constitution ». « Je ne vois pas ma tâche comme étant de rester éternellement au Kremlin (...). Ma tâche est de créer les conditions pour assurer le développement du pays à long terme » et sa stabilité, a souligné le président russe, répondant avec aisance durant 2 heures 55 aux questions posées en duplex depuis 12 villes de Russie, ou par Internet ou SMS. « Personnellement, (après 2008) je trouverai ma place dans les rangs », a ajouté le chef de l’État, costume et cravate noirs, assis devant un drapeau russe. Le maître du Kremlin, 52 ans, dont la cote de popularité reste proche des 65 % et qui est régulièrement interrogé sur ses intentions pour 2008, n’en a pas moins fait une série de promesses sur un ton très préélectoral, en répondant à un total de 56 questions, sans pour autant faire d’annonce spectaculaire. Appelé à s’exprimer sur la position dominante du parti pro-Kremlin Russie unie, qu’un correspondant a comparé au PC soviétique en déplorant l’effet néfaste de cette situation pour la démocratie, M. Poutine a assuré qu’il n’existait « pas de danger d’un retour au monopole » d’un parti unique en Russie. Dressant un bilan flatteur du développement économique des dernières années – avec « un PIB en hausse de 7 % par an en moyenne », des revenus réels en progression « de 9 ou 10 % par an », d’importants excédents budgétaire et commercial –, le chef de l’État a aussi insisté sur ses nouvelles priorités sociales. Pêle-mêle, il s’est engagé à « aider les femmes qui veulent avoir des enfants », à octroyer « des moyens financiers supplémentaires aux fermiers », à faire progresser de près de 8 % cette année le niveau de vie des retraités, à redresser le salaire des médecins « dès 2006 ». Il a aussi promis des mesures pour mettre fin à la fuite des cerveaux, des efforts pour diminuer le chômage, avant tout dans le Caucase « particulièrement touché », ou encore des commandes importantes de l’État pour l’industrie militaire. Dans cet exercice qu’il affectionne – il s’y est prêté chaque année depuis son arrivée au pouvoir, sauf en 2004, année de sa réélection à la tête de l’État –, M. Poutine a pour la première fois été interrogé depuis la Tchétchénie, où des caméras avaient été placées à Grozny. Une façon pour le Kremlin d’affirmer à nouveau « la stabilisation » de la situation dans cette république caucasienne, où l’arbitraire reste pourtant la règle pour les civils et où les attaques contre les troupes fédérales sont quotidiennes. En réponse à Zainap Djaimbekova, une femme coiffée d’un foulard disant n’avoir aucune nouvelle de son fils enlevé il y a quatre ans, M. Poutine a admis que les disparitions étaient « liées à l’incapacité d’assurer la sécurité » et a attribué les enlèvements fréquents à « des bandits ou à des abus des forces de l’ordre ».
Vladimir Poutine, dans un exercice-marathon de questions-réponses en direct à la télévision, a rejeté hier l’éventualité d’un troisième mandat présidentiel en 2008, tout en se félicitant du bilan économique de la Russie et en multipliant les promesses à ses concitoyens.
Interrogé par un habitant d’Oulianovsk (Sud) sur l’opportunité d’organiser un référendum afin de...